DIRECT. Normandie : prise d'otages dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime

Le parcours d'Adel Kermiche - 19 ans - Terroriste

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a détaillé l'identité d'un des assaillants, Adel Kermiche, 19 ans, aucune condamnation sur son casier judiciaire mais connu des services antiterroristes.

Le 23 mars 2015, un membre de sa famille a constaté sa disparition. Il est interpellé le même jour par les autorités allemandes alors qu’il utilisait l’identité de son frère pour entrer en Syrie. Placé  sous contrôle judiciaire, il est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le département, et obligation de pointage une fois par semaine dans son commissariat de rattachement.

Moins de deux mois plus tard, le 11 mai 2015, il est signalé comme ayant quitté le domicile familial. Un mandat d’arrêt international est alors émis. Localisé et interpellé en Turquie le 13 mai avec la carte d’identité de son cousin, il est mis en examen le 22 mai, et son contrôle judiciaire est révoqué. Il est alors placé en détention provisoire en attendant son jugement. Il est ensuite placé sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence et obligation de porter un bracelet électronique. Le parquet de Paris a fait appel de ce jugement, qui a finalement été confirmé par la justice française. Il est alors assigné à résidence avec des permissions de sortir entre 8h30 et 12h30 du lundi au vendredi, et de 12 heures à 18 heures le samedi.

François Molins précise que la BRI et la BAC ont pu intervenir rapidement et ont d'abord tenté "une négociation à travers la porte arrière", mais n'ont pas pu entrer dans l'église car "trois otages se trouvaient en position de rideau".

Selon le procureur, l'un des individus avait "sur le ventre une fausse ceinture explosive et trois couteaux", et l'autre tenait à la main un "minuteur de cuisine entouré de papier aluminium". Il portait aussi "un sac à dos avec un faux engin explosif". 

Prêtre égorgé: l'un des assaillants "s'est élancé" sur les forces de police "aux cris d'Allah Akbar" (procureur de Paris)

Prêtre égorgé à Saint-Etienne-du-Rouvray : le point du parquet

• 6 personnes étaient prises en otages : 3 religieuses, un couple et le prêtre
• Le prêtre a été tué par arme blanche, par blessures à la gorge et au thorax
• L'un des terroristes formellement identifié : Adel Kermiche
• Identification du second terroriste toujours en cours

(François Molins, procureur de la République de Paris)

Prêtre égorgé: l'archevêque de Rouen cite Jésus, "pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font"

L'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, a cité mardi soir sur le perron de l'Elysée la "parole de Jésus, +pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font+", pour évoquer son sentiment après l'égorgement d'un prêtre dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) mardi matin.

"Je ne peux pas ne pas entendre ce que (Jésus) a dit (...): +On vous a dit d'aimer, moi je vous dis d'aimer vos ennemis et même de prier pour eux+ (...) Dieu a essayé de nous apprendre à ne pas avoir une politique du bouc émissaire, +C'est la faute à...+", a déclaré l'archevêque, visiblement ému, de retour des Journées mondiale de la Jeunesse à Cracovie (Pologne) et reçu par le président François Hollande et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, à l'Elysée.

Attentat dans une église: les internautes affichent leur solidarité avec le hashtag #Jesuiscatholique

 #Jesuiscatholique, #Jesuisprêtre ou #Noussommesunis : les messages de solidarité affluaient mardi sur Twitter après l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où un prêtre a été égorgé dans une église.

Selon les chiffres de Visibrain, plateforme de veille Twitter, le hashtag #Jesuiscatholique avait été mentionné plus de 6.700 fois mardi vers 20H00, le hashtag #Nousommesunis plus de 37.400 fois et le hashtag #Jesuisprêtre plus de 2.500 fois.

Le hashtag #saintetiennedurouvray avait quant à lui été mentionné plus de 249.000 fois mardi vers 20 heures.

En comparaison, le hashtag #JeSuisCharlie avait été utilisé 235.520 fois, le 7 janvier à 17H00 -- soit moins de 6 heures après l'attaque contre l'hebdomadaire satirique --.

Ces sujets (#saintetiennedurouvray, #Jesuiscatholique, #Nousommesunis) figuraient également mardi soir en tête des "trending topics" (sujets les plus discutés à un moment donné, ndlr) en France.

François Hollande intervient en direct de l'Elysée

Une messe hommage se tient à Rouen.

François Hollande s'est entretenu avec le pape François

L'un des deux assaillants formèlement identifié. 

Cet homme, connu des services antiterroristes, avait tenté de rallier la Syrie par deux fois en 2015. Il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire, puis libéré sous bracelet électronique.

François Hollande s'exprimera en direct à 20H00 depuis l'Élysée (entourage à l'AFP)

 François Hollande s'exprimera en direct mardi à 20H00 depuis l'Élysée après l'attentat dans une église près de Rouen, où un prêtre catholique a été égorgé par "deux terroristes se réclamant de Daech", a annoncé à l'AFP l'entourage du chef de l'État.

À la mi-journée, le président de la République s'était immédiatement rendu sur place, à Saint-Étienne-du-Rouvray, où il avait dénoncé "un ignoble attentat" et promis de mener la "guerre par tous les moyens, dans le respect du droit", contre l'organisation État islamique (EI).

Nicolas Mayer-Rossignol, Président du groupe "Socialistes, Radicaux et Citoyens de la Région Normandie" évoque cet attentat dans ces termes "Sidération. L'ignominie a une nouvelle fois frappé la France, cette fois au cœur de la Normandie."

Il assure que la cohésion de la Nation est le principal enjeu : "Fragmenter notre société, nous opposer pour mieux nous détruire, voilà ce que visent les terroristes. Nous n'y céderons jamais."

Il fait aussi référence à l'Union des musulmans de Rouen qui parle de ses "amis et frères de la communauté catholique". Il qualifie ces mots "justes".

Dans un communiqué de presse Philippe Bas, le président du Conseil départemental de la Manche s'exprime dans ces termes : "La Normandie est touchée à son tour par la vague terroriste. C’est un acte d’une lâcheté sans nom. Je renouvelle mon appel à la vigilance de tous dans ces temps de grand danger".

L'ancien ministre appelle "la France a éradiquer cette folie." Il exprime aussi son soutien à la famille du prêtre et au blessé grave.

Il a aussi une pensée toute particulière pour les "chrétiens alors même que des jeunes du monde entier se rassemblent aujourd’hui à Cracovie, en Pologne, pour l’ouverture des journées mondiales de la jeunesse"

Le dispositif de la BRI pour la perquisition.

Saint-Étienne-du-Rouvray: des armes blanches et un "dispositif factice"

Les deux auteurs de la prise d'otages mardi dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, au cours de laquelle un prêtre a été égorgé, avaient des armes blanches et "un dispositif factice" faisant penser à un engin explosif, selon une source proche du dossier.

Les deux hommes avaient des armes blanches type couteau, "un vieux pistolet inopérant" et un "dispositif factice" faisant penser à la présence d'explosifs, a expliqué cette source à l'AFP.

Vers 16H00, soit environ cinq heures après la fin de la prise d'otages, la police nationale a annoncé que l'opération de déminage et de sécurisation de la zone était terminée. Aucun explosif n'a été découvert.

"La police technique et scientifique est maintenant au travail", a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.

La Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes, la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont chargées de l'enquête.

Des perquisitions ont été mené à Saint-Etienne-du-Rouvray dans l'après-midi

Selon les informations du Figaro, les deux terroristes se seraient enregistrés pendant la prise d'otage, information confirmée à la fois par la soeur qui a donné l'alerte et par des sources policières qui ont retrouvé du matériel d'enregistrement.

La soeur raconte dans un témoignage livré à BFM que les deux hommes ont suivi un rituel pareil à ceux de l'Etat islamique avant d'assassiner le prêtre Jacques Hamel.

L'information avancée par plusieurs médias comme quoi l'individu qui avait été placé en garde à vue est mineur a été complétée par l'Express qui précise qu'il s'agit du petit-frère de l'un des assaillants âgé de 16 ans.

L'union politique n'aura pas tenue quelques heures après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dénoncé dans un communiqué un "acte horrifiant et terrifiant", il appelle "les responsables des différents cultes (à) se rencontrer, échanger et combattre les discours de haine". Il a également exprimé sa "solidarité aux catholiques de France" selon Francetv info.

La soeur présente lors de la prise d'otage des terroristes et qui est parvenue à s'échapper livre son témoignage sur France 2.

Les terroristes avaient sur eux à l'intérieur de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray un dispositif factice qui ressemblait à un engin explosif. Aussi "un vieux pistolet inopérant" était porté par l'un d'entre eux nous apprend une source proche du dossier..

Nouvelle perquisition dans un autre quartier de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Une arme factice et un dispositif explosif ont été retrouvés sur les lieux de l'attentat survenu ce mardi matin 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Perquisition en cours à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Selon un spécialiste du cyber djihad, les églises étaient une cible de choix.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a annocé que le pronostic vital de la victime, grièvement blessée, n'est plus engagé.

Un homme a été placé en garde en vue en rapport avec la prise d'otages de Saint-Etienne-du-Rouvray selon des sources proches de l'enquête. D'après M6, il s'agit d'un mineur.

Un des deux terroristes qui avait fait allégeance à l'organisation Etat islamique, était fiché "S", indiquent des sources proches de l'enquête à l'AFP.