Les négociations sur le nucléaire iranien bloquent toujours sur trois sujets majeurs, qui sont la durée d'un accord, la levée des sanctions de l'ONU et un mécanisme de garantie permettant de vérifier que les engagements sont respectés, a affirmé lundi un diplomate occidental.
"Il ne peut y avoir un accord que si on trouve des réponses à ces questions", a estimé ce diplomate. "A un moment, il faut quand même dire oui ou dire non", a-t-il ajouté, au moment où les grandes puissances et l'Iran sont censés aboutir à un accord avant mardi.
Concernant la durée de l'accord, les grandes puissances souhaitent un cadre strict de contrôle des activités nucléaires iraniennes sur au moins 15 ans, mais l'Iran ne veut pas s'engager au delà de dix ans, selon cette source.
La question de la levée des sanctions de l'ONU reste également, depuis le début, un gros point de blocage. Les Iraniens voudraient voir tomber dès la conclusion d'un accord ces sanctions économiques et diplomatiques, jugées humiliantes. Or les grandes puissances veulent une levée graduelle de ces mesures liées à la prolifération nucléaire et prises depuis 2006 par le Conseil de sécurité de l'Onu.
En cas de levée de certaines de ces sanctions, certains pays du P5+1 (USA, GB, Russie, Chine, France, Allemagne) veulent en outre un mécanisme qui permettrait de les réimposer rapidement au cas où l'Iran violerait ses engagements, selon cette source.
"L'accord dépendra très largement de ces trois points là, il ne peut y avoir d'accord que si on trouve des réponses à ces questions", a-t-elle estimé.
Evoquant la date butoir du 31 mars pour parvenir à un accord (la date pour un accord final est fixée au 30 juin), le diplomate a estimé que "c'est maintenant que doivent se faire les orientations".
Sans exclure la poursuite des négociations en cas d'échec d'ici mardi, il a cependant jugé que "les circonstances sont plus favorables aujourd'hui que dans trois mois".
"On est dans une situation historique", tous les chefs de la diplomatie des pays négociateurs sont présents, a-t-il fait valoir. "On a beaucoup travaillé et ce sera beaucoup plus compliqué de reprendre des négociations après" la date butoir du 31 mars, a-t-il ajouté, évoquant les contraintes internes aux Etats-Unis et en Iran, où les opposants à un accord seront confortés en cas d'échec des discussions de Lausanne.
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