Un accord sur le programme nucléaire iranien est "possible" mais Téhéran doit faire "des efforts supplémentaires", a estimé vendredi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"Nous souhaitons avoir un accord et c'est possible mais il doit y avoir des progrès supplémentaires () des efforts supplémentaires de la part de nos partenaires iraniens", a expliqué M. Fabius qui doit participer samedi à Lausanne à de nouvelles discussions sur ce dossier.
Les négociateurs doivent boucler un accord de principe d'ici mardi, avant un accord global fin juin, mais M. Fabius a laissé ouverte la possibilité de prolonger ce délai.
"Nous avons deux dates butoirs, mars et fin juin, mais l'important c'est le contenu (d'un accord) pas la date butoir", a-t-il affirmé.
"Il est préférable d'avoir un accord que pas d'accord mais il faut un accord solide sinon on risque la prolifération nucléaire", a-t-il souligné dans un entretien avec quelques journalistes dont l'AFP.
"Nous voulons un accord solide, sans ambiguïté sur les questions de la durée, de la transparence et de la recherche", a-t-il expliqué. "Il faut s'assurer que les engagements pris seront suffisants et seront respectés".
"Il y a eu des progrès mais il y a encore des choses à régler", a indiqué le ministre sans autres précisions.
Evoquant la récente conversation entre le président iranien Hassan Rohani et le président français François Hollande, il s'est borné à indiquer que M. Rohani "n'avait pas été très précis" sur les compromis que pourrait faire Téhéran.
M. Rohani a appelé un par un ses homologues français François Hollande, russe Vladimir Poutine, chinois Xi Jinping, et le Premier ministre britannique David Cameron. Il a également envoyé une lettre au président américain Barack Obama.
M. Fabius se trouve à New York pour présider un débat au Conseil de sécurité de l'ONU sur la persécution des minorités, notamment chrétiennes, au Moyen-orient.
Téhéran et les puissances du P5+1 (Etats-Unis, GB, France, Russie, Chine et Allemagne) négocient depuis un an et demi pour trouver un accord sur le nucléaire iranien.
La communauté internationale veut s'assurer que l'Iran ne se dotera jamais de la bombe atomique, en ayant la possibilité de contrôler étroitement son programme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions qui asphyxient ce pays.
Un accord provisoire signé en novembre 2013 a déjà été prorogé deux fois, et les négociateurs se sont fixé jusqu'au 31 mars pour parvenir à un accord politique, avant un texte complet dans lequel seraient finalisés tous les détails techniques, avant le 30 juin.
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