Depuis 70 ans, laboratoires de recherche et industries étudient les cellules en deux dimensions. Le but: vérifier l'efficacité d'une molécule, sa toxicité et comprendre la maladie au niveau cellulaire dans le but de développer le médicament correspondant. Problème : cette culture cellulaire en deux dimensions s'avérait imprécise.
Dix ans de recherche
"Depuis 2007-2008, la culture cellulaire en trois dimensions se développe", explique Nicolas Dubois, directeur général de Celenys. La jeune start-up s'est associé à ce développement et l'a même précédé. Elise Demange, présidente de Celenys : "Les recherches sur le projet ont commencé dès 2003, et les recherches en labo en 2008." La jeune entrepreneuser en a même fait son sujet de thèse. Nicolas Dubois s'est associé à elle pour créer Celenys en 2013.
Deux ans après, Biomimesys© voit le jour et est commercialisé. "Nous avons développé une pastille qui permet une culture cellulaire en trois dimensions, en recréant l'environnement, le comportement et la morphologie d'une cellule en ressemblant de près à ce qu'il y a dans le corps humain", continue Elise Demange.
Des clients laborantins et industriels
Cette pastille n'a qu'a être déposée sur une plaque prête à utilisation et peut ensuite être utilisée par les clients. "Ce produit est à destination de plusieurs types de clients, explique Nicolas Dubois. Les industries pharmaceutiques qui veulent améliorer un médicament, vérifier que telle ou telle molécule fonctionne, et qui trouvent ce procédé plus éthique qu'un essai sur animal ; les laboratoires académiques comme ceux des universités qui, avec cette culture cellulaire plus physiologique grâce aux trois dimensions, espèrent trouver des résultats plus proches de la réalité ; les entreprises biotechnologiques qui veulent développer un médicament et qui veulent connaître les molécules fonctionnant et qui n'ont pas beaucoup de temps."
Un million d'euros levé
Cette révolution dans le monde du médicament, Celenys la réussit grâce à une levée de fonds de un million d'euros effectuée auprès des fonds NCI Gestion et Go Capital et grâce à l'aide des différents partenaires, Université de Rouen et collectivités locales en tête. Une levée de fonds et une arrivée d'investisseurs qui a permis d'accélérer la cadence puisque les trois dirigeants de la start-up ont embauché et pilotent aujourd'hui une entreprise comptant 12 personnes. "Nous avons triplé les effectifs les six-huit derniers mois", se félicite Nicolas Dubois.
Celenys espère vendre entre 1500 et 3000 plaques par an en France, en Angleterre, en Allemagne et à terme, au Japon, "qui représente aujourd'hui 30 % du marché." Un marché porteur puisqu'il est évalué à 2 milliards de dollars en 2019.
Une nouvelle étape pourrait concrétiser cette réussite : mardi 31 mars, Celenys saura s'il est le lauréat du Forum Labo, l'un des plus grands salons santé de France.
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