Des chiffres de nouveau à la hausse et une communication hasardeuse : la presse pointe jeudi le double "raté" du gouvernement sur le front du chômage.
Fin février, Pôle emploi recensait 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité en métropole, soit 12.800 de plus que le mois précédent, selon des statistiques rendues publiques mercredi.
Pourtant, la secrétaire d'Etat au Commerce et à l'artisanat, Carole Delga, avait évoqué, mardi matin sur Sud Radio, une +nouvelle plutôt favorable+ pour l'emploi après l'embellie observée en janvier (-19.100 demandeurs d'emploi).
"Le miracle tant attendu ne s'est finalement pas produit" constate Marc Landré dans Le Figaro.
"Carole Delga a-t-elle parlé trop vite ?", s'interroge Olivier Auguste dans L'Opinion.
"Un beau raté de communication", tacle Didier Rose dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Guillaume Goubert rappelle dans La Croix qu'"au fil du temps, on a souvent vu des gouvernements se laisser aller à des facilités dès que le ciel s'éclaircissait un peu".
C'est ce qui a sans doute poussé le ministre du Travail François Rebsamen à "trouver des motifs de satisfaction, avec un concept saugrenu, construit sur mesure pour les besoins d?une comparaison un peu flatteuse : la moyenne de l?évolution sur deux mois, mais seulement sur les deux premiers mois d?une année", raconte Luc Peillon dans Libération.
"On comprend la tentation, entre deux tours de scrutin, de positiver. La méthode reste grossière", ajoute Didier Rose (DNA).
Car "cette rechute intervient en outre au plus mauvais moment, entre les deux tours des élections (départementales)", rappelle dans Sud-Ouest Bruno Dive pour qui "cette communication peut s?avérer à double tranchant, en suscitant auprès des Français des espoirs toujours déçus".
"Pour peser sur le résultat des départementales, c?est raté", note Hervé Favre dans La Voix du Nord.
Le Premier ministre "Manuel Valls aura beau se démultiplier sur les champs de batailles électorales, vociférer d?estrade en estrade, il ne risque pas, avec si peu de résultats visibles, de contenir la poussée des extrêmes", conclut Jean-Francis Pécresse dans Les Echos.
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