Les premiers corps ou restes des 150 victimes de l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes ont été hélitreuillés mercredi par les équipes de secours sur le lieu du drame, où sont attendus jeudi des familles de victimes, venant surtout d'Allemagne et d'Espagne.
Après une visite chargée d'émotion des dirigeants français, allemand et espagnol François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy sur le lieu du crash dans le sud des Alpes, l'enquête s'est accélérée mercredi avec l'examen de la seule boite noire retrouvée contenant les enregistrements des voix dans le cockpit.
Des "données utilisables" ont pu en être extraites malgré le mauvais état de l'enregistreur, ont indiqué les enquêteurs qui sont toutefois encore loin d'établir les raisons du crash.
En Allemagne et en Espagne, les deux pays les plus touchés par le drame, avec respectivement 72 et 51 victimes, les drapeaux ont été mis en berne mercredi.
Au nord-ouest de l'Allemagne, à Haltern, des roses et des bougies jonchaient les marches de l'établissement scolaire où étaient scolarisés 16 adolescents qui ont disparu dans l'accident.
- Les familles sur le lieu du drame -
Deux avions devaient partir de Düsseldorf et Barcelone pour Marseille afin de permettre aux proches des disparus de se rendre dès jeudi à proximité des lieux de la catastrophe, a annoncé le patron de la Lufthansa, maison-mère de Germanwings.
Deux autocars en provenance d'Espagne étaient en outre attendus dans la nuit de mercredi à jeudi à Digne, où un dispositif d'accueil a été mis en place, comprenant notamment des travailleurs d'"urgence sociale" espagnols, arrivés de Barcelone.
Au total, selon un élu municipal de Digne, Bernard Aymes, ce sont plusieurs centaines de personnes qui convergeront vers Seyne-les-Alpes et Le Vernet, où deux chapelles ardentes ont été dressées.
Les familles ne devraient toutefois pas aller jusqu'au lieu même de l'impact, situé à 1.500 mètres d'altitude dans une zone très difficilement accessible, mais "seront amenées au plus près, c'est-à-dire au niveau du Vernet", a indiqué une source proche de l'enquête.
accueil"Tout sera mis en ?uvre pour que nous puissions retrouver, identifier et remettre aux familles des victimes les corps" des 150 personnes tuées dans l'accident, a promis François Hollande mercredi à Seyne-les-Alpes, aux côtés de la chancelière allemande et du chef du gouvernement espagnol, qui ont remercié la France pour son aide et son accueil.
Dès mercredi après-midi, l'hélitreuillage des corps ou des restes de corps pulvérisés par le choc, a commencé, a indiqué une source proche de l'enquête.
En fin de soirée mercredi, un camion frigorifique était positionné aux abords de la chapelle ardente de Seyne-les-Alpes, ainsi qu'une camionnette de l'identification criminelle.
Au total, plus de 300 gendarmes, 280 policiers, une centaine de sapeurs-pompiers, 70 chasseurs venus de Gap, ainsi qu'une dizaine de médecins-légistes, se sont mobilisés mercredi pour les opérations de recherche et d'enquête, qui ont pris fin à la tombée de la nuit.
Une soixantaine de militaires du 4e régiment de Chasseurs (RCH) basé à Gap (Hautes-Alpes), présent de 2002 à 2012 en Afghanistan et engagé en République Centrafricaine, participent aux recherches.
"Cinq gendarmes spécialisés montagne passent la nuit de mercredi sur place pour sécuriser le site", a précisé la gendarmerie.
- L'avion a volé jusqu'au bout -
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