Les Etats-Unis ont lancé mercredi des frappes aériennes pour aider les forces irakiennes à reprendre la ville de Tikrit (nord) aux jihadistes de l'Etat islamique (EI), après une demande de Bagdad en ce sens, selon des responsables américains.
"Je peux confirmer que le gouvernement irakien a demandé un soutien de la coalition aux opérations à Tikrit", a affirmé le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.
"Les opérations sont en cours", a-t-il ajouté.
D'autres pays de la coalition internationale anti-jihadiste devraient participer à ces frappes, ont précisé des responsables américains.
La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis mène des raids aériens contre l'EI en Irak mais n'avait pas encore pris part à la bataille de Tikrit, lancée le 2 mars et dans laquelle l'Iran joue un rôle clé aux côtés des forces gouvernementales et des milices chiites irakiennes.
Le général Abdelwahab al-Saadi, l'un des principaux commandants pour l'opération de Tikrit, avait appelé le 15 mars à un appui aérien de la coalition internationale, qui pourrait faire basculer la bataille. Il avait précisé avoir sollicité le ministre irakien de la Défense pour en faire la demande.
Les Etats-Unis menaient déjà des vols de reconnaissance près de Tikrit, avait indiqué mardi un haut responsable de la coalition internationale anti-jihadistes, confirmant pour la première fois une implication américaine dans cette offensive.
Le colonel Warren avait reconnu mardi que l'offensive irakienne à Tikrit "marquait le pas" en dépit du fait que les combattants de l'EI sont moins nombreux et moins bien armés.
"L'opération de Tikrit n'a pas franchement avancé récemment", avait-il déclaré, expliquant que les difficultés étaient dues au fait que les batailles avaient lieu en milieu urbain.
Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, avait estimé que la reprise de Tikrit à l'EI n'était qu'une question de temps.
En lançant des frappes à Tikrit, Washington s'engage dans une collaboration indirecte avec Téhéran, en dépit de la méfiance qui prévaut entre les deux ennemis, engagés par ailleurs dans d'intenses négociations sur le programme nucléaire iranien.
L'administration Obama a toujours affirmé que les opérations militaires contre l'EI étaient coordonnées avec le gouvernement irakien et pas avec l'Iran.
Le rôle joué par Téhéran et l'importance du général Ghassem Souleimani, un des plus hauts gradés iraniens sur le terrain, sont perçus d'un mauvais ?il par Washington, alors que l'Iran ne fait pas partie de la coalition internationale antijihadistes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.