Les combats faisaient rage mercredi à l'entrée d'Idleb, grande ville du nord-ouest de la Syrie sous contrôle du régime et contre laquelle la branche d'Al-Qaïda a lancé une vaste offensive, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Idleb est le chef-lieu de la province éponyme, frontalière de la Turquie et en majorité sous contrôle du Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie. Si elle est capturée, elle serait la deuxième capitale provinciale à échapper aux mains du régime de Damas après Raqa (nord).
"Les combats font rage à l'entrée Est et aux environs de la ville, dont des secteurs sont bombardés par Al-Nosra et ses alliés islamistes", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Selon lui, les combats et les bombardements ont fait au moins 31 morts, dont 20 soldats.
Mardi, au moins deux attentats suicide à la voiture piégée ont été menés contre des points de contrôle des troupes loyalistes aux abords de la ville, lançant l'offensive.
La coalition d'Al-Nosra et des islamistes s'est fait nommer "L'Armée de la Conquête" et a appelé les habitants d'Idleb à rester chez eux.
Le quotidien privé et proche du pouvoir, al-Watan, a indiqué mardi que l'armée syrienne avait "anéanti les terroristes d'Al-Nosra et leurs alliés aux portes d'Idleb" après avoir fait "face à une violente attaque".
L'armée est appuyée par les Forces de la défense nationale (milice pro-régime), les comités populaires (formés d'habitants), a indiqué à l'AFP le gouverneur d'Idleb, Kheireddine al-Sayyed.
"Ils ne pourront pas avancer d'un pouce à l'intérieur de la ville", a-t-il dit.
D'après lui, "il n'y a pas de plan d'évacuation car il est exclu pour les habitants de quitter leur ville". "Ce sont eux qui participent à sa défense".
Le gouverneur a précisé que la ville, qui comptait "200.000 habitants" avant le conflit avant de voir des flots de déplacés s'y installer, "n'était pas assiégée" et que "les gens peuvent entrer et sortir".
En novembre, Al-Nosra a chassé plusieurs groupes rebelles de la province. A l'instar de son rival jihadiste le groupe Etat islamique (EI), qui a proclamé son "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, le Front entend fonder un "émirat" dans le nord de la Syrie selon des analystes.
Quant au régime, il ne lui reste que les villes d'Idleb, Jisr al-Choughour et Ariha, des localités, l'aéroport militaire d'Abou Douhour et cinq bases militaires.
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