Les rotations d'hélicoptères, destinées à acheminer les enquêteurs sur les lieux du crash de l'A320 de GermanWings, ont repris mercredi matin à l'aérodrome de Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence).
Quatre hélicoptères de la gendarmerie nationale se sont posés, peu avant 8H00, sur le terrain d'herbe de l'aérodrome, sur lequel se pressent une trentaine de personnes, la plupart en uniforme, a-t-il observé.
Une gigantesque et périlleuse opération de recherche doit tenter de retrouver en pleine montagne les restes des 150 victimes de l'accident d'un Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings qui s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes pour des raisons inexpliquées.
La boîte noire retrouvée mardi sur le site de l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings est celle enregistrant tous les sons et conversations du cockpit mais elle a été endommagée, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Le président François Hollande aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy sont attendus mercredi vers 14H00 (13H00 GMT) sur le lieu de la catastrophe, où plus de 300 gendarmes et une centaine de sapeurs-pompiers sont mobilisés. L'Allemagne et l'Espagne sont les pays les plus touchés en nombre de victimes par cette catastrophe aérienne.
La recherche s'annonce complexe étant donnée la dispersion des débris de l'avion sur près de 4 hectares à flanc de montagne, dans une zone très difficile d'accès, située entre Digne et Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), où l'appareil s'est comme pulvérisé.
"Les plus grands morceaux de corps que nous avons repérés ne sont pas plus grands" qu'un attaché-case, a déclaré mardi soir un enquêteur de la gendarmerie, revenu du site du crash. Parmi les innombrables débris, aucun gros tronçon de fuselage n'a été vu. "Seul le train d'atterrissage a pu être identifié", a ajouté un de ses collègues.
- Hélitreuillage -
L'avion, un Airbus A320 d'une filiale à bas coûts de la compagnie allemande Lufthansa, portait le numéro de vol 4U9525.
Il s'est écrasé dans une zone où les sommets culminent à 3.000 mètres, alors qu'il effectuait une liaison entre Barcelone (Espagne) et Düsseldorf (Allemagne) avec 144 passagers à bord et six membres d'équipage.
Outre l'hélitreuillage des restes des victimes, les équipes devront aussi tenter de localiser la deuxième boîte noire de l'appareil. La première, retrouvée mardi, doit être analysée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé des investigations techniques.
Ce crash, la pire catastrophe aérienne sur le territoire français depuis plus de 30 ans, a déclenché une émotion considérable en Europe et au-delà.
En Espagne, trois jours de deuil national ont été décrêtés, après l'annulation par le roi Felipe VI de sa visite d'Etat en France mardi.
Le président américain Barack Obama a présenté ses condoléances à l'Allemagne et à l'Espagne, tout en offrant l'aide de son pays.
Parmi les victimes figurent 67 allemands, dont deux bébés, 16 adolescents d'Haltern (nord-ouest de l'Allemagne) qui étaient en échange scolaire avec des lycéens espagnols, ainsi que deux chanteurs de l'opéra de Düsseldorf, Oleg Bryjak et Maria Radner.
La liste des passagers comportait aussi "45 passagers portant des noms de famille espagnols", a indiqué la vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Sainz de Santamaria.
Selon les informations recueillies par les bureaux de l'AFP dans le monde, il y aurait également au moins une victime belge, un Danois, deux Australiens, deux Colombiens et deux Argentins.
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