Aucune peine n'a été requise mardi à l'encontre de Christian Iacono, jugé en révision devant les assises du Rhône pour avoir violé son petit-fils Gabriel, mais l'avocat général a estimé que ce dernier, en dépit de ses rétractations, avait bien été abusé par son grand-père.
"Gabriel a bien été victime d'abus sexuels. L'auteur en est son grand-père Christian Iacono. C'est la seule explication rationnelle", a déclaré le magistrat, Jean-Paul Gandolière, ajoutant à l'attention de la cour: "Je vous laisse avec cette conviction, je vous invite à y réfléchir et vous forger votre propre avis."
"Ce n'est pas parce que Gabriel se rétracte que je suis obligé de le croire", a martelé l'avocat général. "Bien sûr que cet enfant a été victime d'abus sexuels, on ne peut pas remettre en cause ses déclarations", a-t-il dit, évoquant plusieurs signes cliniques révélateurs détaillés par les experts au cours du procès. "Dire que Gabriel n'a pas été victime de sévices sexuels, je n'y crois pas un seul instant", a-t-il insisté.
Christian Iacono avait été condamné en 2009, puis en appel en 2011, à neuf ans de prison pour le viol de son petit-fils Gabriel, qui l'a longtemps accusé avant de se rétracter en mai 2011 dans un courrier au parquet de Grasse (Alpes-Maritimes).
Le 18 février 2014, Christian Iacono avait obtenu devant la Cour de révision l'annulation de sa condamnation à neuf ans de prison.
Les faits étaient censés s'être déroulés entre 1996 et 1998 dans la villa de Christian Iacono, à Vence, alors que l'enfant avait entre cinq et huit ans. Ses accusations ont valu à son grand-père seize mois de prison, en quatre périodes de détention, avant sa libération en avril 2012.
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