La réouverture au public du musée du Bardo à Tunis prévue mardi, moins d'une semaine après l'attentat, a été reportée sine die pour des "raisons de sécurité", selon une responsable du musée.
Mais le chargé de la communication du Premier ministre Mofdi Mssedi a assuré à l'AFP que le site n'avait pas rouvert en raison "de travaux à finir", et qu'il rouvrirait "dans les plus brefs délais", en affirmant que "le musée était très bien sécurisé".
La direction du musée avait affirmé que l'attaque du 18 mars qui avait coûté la vie à 20 touristes étrangers et à un policier tunisien, avait provoqué des dégâts mineurs dans ce haut-lieu culturel.
En annonçant le report de la réouverture du musée plus tôt le matin, la chargé de communication du Bardo Hanène Srarfi a déclaré: "Nous avons été surpris à la dernière minute mais, pour des raisons de sécurité, on ne peut pas recevoir un grand nombre de visiteurs selon le ministère de l'Intérieur".
"Nous n?avons pas de date" pour la réouverture au public. "Les ministères de l?Intérieur et de la Culture ont décidé que cet après-midi ce serait un évènement officiel pour les médias et les personnalités. () Pour le public c?est encore tôt", a-t-elle dit.
Les autorités tunisiennes avaient confirmé durant le week-end la réouverture mardi du Bardo, moins d'une semaine après l'attaque revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Une controverse a suivi sur les "défaillances" sécuritaires autour du musée, qui se trouve dans la même enceinte que le Parlement, entraînant notamment le limogeage lundi des chefs de la police de Tunis et de celle du Bardo par le Premier ministre Habib Essid.
La cérémonie officielle maintenue mardi après-midi doit donner lieu à un concert de l'Orchestre symphonique tunisien et un nouvel hommage aux victimes.
Divers rassemblements sont en outre programmés, notamment à l'occasion du démarrage du Forum social mondial (FSM), grande messe altermondialiste à laquelle participent plusieurs milliers d'étrangers jusqu'à samedi dans la capitale tunisienne.
Le 18 mars, deux hommes armés ont tiré sur des touristes qui descendaient de leur bus et entraient dans le musée, avant de les pourchasser à l'intérieur du lieu culturel. Les deux assaillants ont été ensuite abattus.
Cette attaque, qui fait planer une menace sur le tourisme, secteur vital de l'économie du pays, est la première à toucher des étrangers en Tunisie depuis l'attentat contre la synagogue de la Ghriba à Djerba en 2002. C'est aussi la première revendiquée par l'EI, qui sévit dans d'autres pays arabes.
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