Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a réaffirmé mardi sa position en faveur du "ni-ni", ni Front national, ni PS, au second tour des élections départementales, assurant qu'il ne "dévier(ait)" pas de sa ligne politique.
"Nous avons fixé une ligne politique dont je ne dévierai pas, il n'y aura pas un accord avec le Front national, et toute personne qui fera un accord avec le Front national nous le mettrons dehors", a assuré Nicolas Sarkozy sur RTL.
"En même temps nous ne voterons, dans les rares cas où nos candidats ne peuvent pas se maintenir, ni pour les candidats de la gauche, dont nous combattons la politique, ni pour les candidats du Front national avec qui nous n'avons rien à voir", a-t-il affirmé.
"Le parti socialiste adore donner des leçons de morale", a dit l'ancien président de la République, ajoutant: "J'ai une dizaine de cas très précis où les candidats du PS arrivés en troisième position se maintiennent, mais je n'ai pas de commentaires à faire sur la stratégie des socialistes".
"Ceux qui ont voté pour le Front national, j'ai envie de dire: c'était votre droit, mais votez pour le Front national et vous aurez un candidat socialiste de plus", a-t-il affirmé.
Qu'est-ce qui différencie l'UMP du FN? "Tout. Mme Le Pen a une politique économique folle, qui est exactement, point pour point, celle de M. Mélenchon", a répondu l'ancien président, qui a dressé un long parallèle entre la présidente du FN et le candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012.
"Il y a quelque chose de très clair depuis 1981, chaque fois que la gauche est au pouvoir, le Front national monte", a accusé M. Sarkozy. Mais pour autant, "aller donner des leçons de morale à des gens qui souffrent, des gens qui ont vu leur usine fermer, des gens qui n'en peuvent plus, des gens qui pensent que leur terroir, leur mode de vie va changer, c'est absurde et c'est contre-productif. M. Valls devrait garder pour lui ses leçons de morale et essayer d'améliorer sa politique, ce qui ferait revenir un certain nombre d'électeurs dégoutés par la politique qui s'impose à la France depuis trois ans vers les formations politiques républicaines", a-t-il dit.
Pour les départementales, "j'ai un objectif mais je le garde pour moi, par prudence. Je ne suis pas du tout superstitieux, bien que marié à une Italienne, mais je sais d'expérience que ce sont les Français qui décident. J'ai été étonné d'ailleurs d'entendre le président Hollande dire que, quelle que soit la décision des Français, il ne changerait ni de politique, ni de Premier ministre. Autant dire aux Français +dites ce que vous voulez, on ne vous écoutera pas+. A mon avis, ce n'est pas très prudent".
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