Richard III, le dernier roi Plantagenêt, tué à la guerre il y a cinq siècles, recevait lundi l'hommage de milliers de Britanniques dans la cathédrale de Leicester avant ses funérailles jeudi au terme de cinq jours de célébrations.
Des milliers de personnes se sont pressées dès les premières heures du jour dans la cathédrale de Leicester pour approcher quelques instants la dépouille de Richard III, dont le squelette a été découvert par hasard en 2012 lors de la construction d'un parking municipal de cette ville du centre du pays.
Sur son cercueil, recouvert d'un tissu sombre richement brodé, était disposée une couronne royale parée de pierres précieuses.
Bradley Dubbs, un Américain de 62 ans, était le premier dans la file dès 06H30 du matin. "J'ai ressenti le besoin de lui rendre hommage", a-t-il expliqué, transi de froid.
"Avec une telle histoire mouvementée, jusqu'après sa mort, une reconnaissance est nécessaire parce que c'est un roi", a jugé David Davies, un Britannique de 80 ans.
Pour l'évêque de Leicester, Tim Stevens, toute la ville "vibre de reconnaissance" envers le roi tué sur le champ de bataille de Bosworth (centre de l'Angleterre) en 1485.
"Quelle que soit votre foi ou quelles que soient vos traditions, dès l'instant où ce cercueil est entré dans l'église, il vous a confronté à votre propre mort", a-t-il estimé.
"Nous aurions aimé que les gens n'aient pas à attendre trois ou quatre heures mais tout le monde a pu entrer", a déclaré à la BBC Liz Hudson de la cathédrale de Leicester, ajoutant "s'attendre à encore plus de monde mardi".
Une messe de requiem animée par le cardinal Vincent Nichols, le plus haut prélat catholique d'Angleterre, a également eu lieu en fin d'après-midi.
Vilipendé depuis sa mort, le monarque, dernier de la maison royale d'York, obtient depuis dimanche une réhabilitation publique.
Une procession dimanche entre Leicester et Bosworth, son lieu de mort, a été suivie respectueusement par près de 35.000 personnes qui avaient, pour nombre d'entre elles, revêtu costumes d'époque et armures de combat.
Même s'il n'a régné que deux ans (1483-1485), Richard III s'était jusqu'à présent inscrit dans les annales comme un tyran sanguinaire, une réputation en grande partie orchestrée par la dynastie des Tudor, qui lui a succédé, puis immortalisée par la pièce "Richard III" de William Shakespeare.
Jeudi, l'enterrement sera célébré en présence du chef de l'Église anglicane, l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, et de la comtesse de Wessex, Sophie, belle-fille d'Elizabeth II, ainsi que du prince Richard, duc de Gloucester, patron de l'association Richard III et descendant du roi.
La tombe sera dévoilée vendredi et visible pour les curieux dès samedi.
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