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Tunis (AFP). Tunisie: le nouveau président en première ligne après l'attentat du Bardo

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Tunis (AFP). Tunisie: le nouveau président en première ligne après l'attentat du Bardo
Le président Béji Caïd Essebsi s'adresse aux Tunisiens lors du 59 anniversaire de l'indépendance du pays, le 20 mars 2015, deux jours après l'attentat du Musée du Bardo à Tunis - AFP
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a enfilé le costume de "père de la Nation" en s'efforçant de ne pas raviver les craintes d'un retour à l'autoritarisme, mais il est désormais attendu sur la riposte à l'attentat du Musée du Bardo. Visite auprès de blessés, adresses à la population, interventions dans des médias étrangers: premier chef d'Etat élu librement dans l'histoire du pays, M. Caïd Essebsi, 88 ans, est apparu en première ligne après l'attaque qui a fait 21 morts mercredi, moins de trois mois après son entrée en fonctions. "Il a occupé le terrain, en père de la Nation, ça avait un côté rassurant", déclare à l'AFP Selim Kharrat, un analyste indépendant. Dès mercredi, dans une première allocution, ce vieux routier de la politique s'est montré martial, promettant un "combat sans pitié contre le terrorisme. "Ces traîtres seront anéantis", a-t-il asséné. Le lendemain, c'est un communiqué de la présidence qui a annoncé les premières arrestations. Parallèlement, intervenant sur une chaîne française, le chef de l'Etat s'est voulu rassurant, affirmant que les touristes pouvaient "venir en toute sécurité". Vendredi, dans un discours pour la fête nationale, il a enfin promis de la sueur aux Tunisiens sur le front économique. "La situation est très mauvaise () On doit faire des réformes douloureuses sinon on n'en sortira pas", a clamé cet avocat de formation, n'hésitant pas, comme souvent, à parsemer son propos de versets du Coran et de vieux proverbes. - "Rassurant" - Si cette prise de parole a été qualifiée de "délicieuse" par le journal Attounissiya, Selim Kharrat juge toutefois "mitigé" le bilan des discours. "Il y a des moments où il s'est montré rassembleur et rassurant. Mais à d'autres, il a été approximatif voire populiste", dit-il. En outre, avance M. Kharrat, son "omniprésence" est aussi due "au vide laissé par le chef du gouvernement", Habib Essid. En temps normal, "c'est au Premier ministre de monter au front. Mais (M. Essid), un technocrate, a été totalement effacé", abonde Adnène Mancer, ancien porte-parole du président Moncef Marzouki, défait en décembre par "BCE". Durant la campagne, M. Caïd Essebsi, ministre sous le régime autoritaire de Bourguiba puis, brièvement, président du Parlement de Ben Ali, avait été accusé d'être un produit du système déchu, prompt à reproduire ce modèle. La société civile avait prévenu qu'elle parerait à toute tentative de retour aux pratiques de l'avant-révolution de 2011. Cette semaine, le chef de l'Etat s'est de nouveau posé en garant de la démocratie. "Il n'y aura jamais de mouvement retour", a-t-il assuré jeudi. "Celui qui exerce la loi, c'est l?Assemblée" et "même le président () est contrôlé", a-t-il insisté. Il a toutefois appelé vendredi "à en faire moins avec les critiques". "Nous sommes avec la liberté d'expression mais en certaines occasions, il ne faut pas trop douter les uns des autres", a-t-il estimé. Pour Selim Kharrat, Béji Caïd Essebsi "est en train de colorer la nature du nouveau régime". "C'est cohérent avec sa personnalité, il n'a pas l'expérience du partage. Mais je ne crois pas au risque d?hyper-présidence, la Constitution est assez précise", poursuit l'analyste. "Le président a bien fait d'être devant. Les gens avaient besoin d'être tranquillisés", renchérit l'ex porte-parole de Moncef Marzouki. Alors que l'octogénaire avait axé sa campagne sur le retour à l'ordre après une transition parfois chaotique, M. Mancer est en revanche plus critique sur le fond du discours présidentiel. "Je n'ai pas vraiment vu de décision (à la hauteur de la situation). On parle d'union nationale, d'accord, mais pour faire quoi face au défi sécuritaire?", s'interroge-t-il. Selon lui, les premières "décisions annoncées ne sont pas nouvelles". "Demander à l'armée de sécuriser les villes n'est pas la solution. L'essentiel dans cette guerre contre le terrorisme, c'est le renseignement", fait-il valoir.

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