Les cimentiers Lafarge et Holcim ont annoncé vendredi un accord qui leur permet de sauver leur projet de fusion, prévoyant que le PDG du groupe français Bruno Lafont assume le rôle de co-président au lieu de celui de directeur général.
Holcim, qui avait remis en cause dimanche à la fois la parité des actions et l'attribution de la direction générale à Bruno Lafont, a obtenu en partie gain de cause.
Le PDG français assumera la co-présidence du futur géant mondial du béton, aux côtés du président du cimentier suisse, Wolfgang Reitzle. Cette fonction est non exécutive.
Le futur directeur général n'est toujours pas connu. Il sera désigné ultérieurement, "au plus tard au dépôt de l'offre publique aux actionnaires de Lafarge", ont indiqué les deux groupes dans un communiqué commun.
"La proposition du nom du directeur général sera faite par Lafarge", a assuré M. Lafont lors d'une conférence téléphonique, sans préciser s'il sera issu de Lafarge ou d'Holcim ou s'il sera recruté à l'extérieur.
L'accord prévoit également d'ajuster la parité des titres prévue dans l'accord initial pour un échange qui se fera désormais sur la base de 9 actions Holcim pour 10 actions Lafarge, soit un taux plus favorable pour Lafarge que celui de 0,875 action par titre que le groupe suisse était disposé à verser dimanche.
Après cette semaine de négociations, où la fusion lancée en avril a frôlé l'échec, le projet prend toutefois un peu de retard. Les deux groupes tablent désormais sur une fusion en juillet, au lieu de la fin du premier semestre.
Lafarge et Holcim ont également convenu que "le nouveau groupe annoncera après la finalisation de l?opération un dividende payable en actions, de 1 nouvelle action LafargeHolcim pour 20 actions détenues".
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