Quel est votre premier sentiment à la suite du verdict qui blanchit votre club et son président Jean-François Fortin ?
"Justice a été rendue. C'est un soulagement médiatique. On le savait dès le départ de notre côté. Je n'avais pas de doutes sur un tel dénouement en ce qui concerne le club et Jean-François Fortin. Ca a été très long. Je ne dis pas qu'on n'a pas perdu des plumes. Mais la force de ce club a fait qu'on a rétabli la vérité pour des gens qui sont innocents."
N'êtes-vous pas agacé par le fait que l'image de Caen ait été salie ?
"Nous avons été beaucoup plus ciblé que les autres clubs. Depuis le début, nous clamons que c'est une affaire nîmoise (ndlr : le Nîmes olympiques est impliqué dans chacun des sept matchs suspectés. Caen, un seul). Et quand je parle de Nîmes, ça ne concerne que trois ou quatre personnes, des personnes qui étaient à la tête du club et qui ont été sanctionnés. J'ai beaucoup de respect pour l'entraîneur actuel, les joueurs, et ceux qui font ce club."
Mon président a été bougrement sali
Est-ce que vous en voulez à quelqu'un en particulier, à des accusateurs, aux médias ?
"Les médias c'est comme les joueurs. Il y a des mauvais, des moyens, des très bons. Je ne fais pas la guerre aux médias. Avant il y en avait trois, aujourd'hui il y en a 150 et il faut faire le buzz toutes les dix minutes. On a subi beaucoup de préjudice en termes d'images. Mais surtout, ce qui me gène le plus, c'est par rapport aux hommes. Et en ce qui concerne Jean-François Fortin, un début d'honneur a été restauré et ce sera terminé quand il sera tranquille avec le pénal.
Quand vous allez par exemple à Monaco, que vous vous mettez en tribunes, et que vous vous faîtes insulter de tricheur, ça fait mal. L'année prochaine j'espère que cette personne sera en tribune sous la loge du prince, et qu'elle viendra s'excuser. On est un club où il n'y a jamais de problème. Et ce n'est pas parce qu'on se tait qu'on est tout petit."
Pas d'esprit de revanche donc ?
"Ca serait trop facile maintenant d'aller taper dans tous les sens. On a subi de plein fouet cette affaire. On a été sali. On a fait bloc. Il faudra être mesuré dans les propos concernant le Stade Malherbe à l'avenir. Mais pour mon président, il y a vraiment eu un avant et un après, car il a été bougrement sali."
Xavier Gravelaine
Quand l'aspect pénal sera évacué, Jean-François Fortin reprendra-t-il sa place de président ?
"Ah ça je ne sais pas. Il faut attendre. Mais j'espère oui, avant même la fin du pénal. Les avocats vont aller dans ce sens. Mais on a besoin de notre président rapidement puisqu'il a été blanchi. S'il n'y a rien de retenu contre lui, je ne vois pas pourquoi il ne reviendrait pas rapidement. Mais depuis le début de cette histoire, on subit."
Avez-vous eu des retours de la part des partenaires depuis l'annonce du verdict ?
"Il y a ceux qui pendant l'affaire se sont tout de suite dit que le club ne pouvait pas être impliqué dans une affaire de corruption. Il y a ceux qui ont douté. Aujourd'hui, tout le monde est très content de voir qu'on a été blanchi dans cette affaire. Notre devise s'applique parfaitement : normands, fiers et conquérants !"
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