Le parti du Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu est arrivé en tête des élections avec près de 24% des voix selon des résultats préliminaires, déjouant les pronostics et semblant conférer à M. Netanyahu un avantage pour former le prochain gouvernement.
Le Likoud devançait mercredi matin la liste de centre gauche Union sioniste de son principal rival Isaac Herzog qui obtenait 19,06% des suffrages, selon la Commission électorale centrale, après dépouillement de 70% des bulletins de vote.
La Commission n'a pas précisé pas ce que cela représentait en termes de sièges à la Knesset (parlement), qui en compte 120.
Mais la radio publique israélienne a déclaré que les pourcentages communiqués par la Commission représentaient 30 sièges pour le Likoud et 24 pour l'Union sioniste.
M. Netanyahu avait revendiqué la victoire mardi soir, et ces résultats semblent lui assurer un troisième mandat consécutif, son quatrième mandat en comptant celui de 1996-1999.
"Contre tous les pronostics, nous avons signé une grande victoire pour le camp national sous la conduite du Likoud !", a-t-il lancé devant ses supporteurs en liesse à Tel-Aviv. A présent, "nous devons construire un gouvernement fort et stable", a-t-il ajouté.
"Tout est ouvert", a au contraire dit M. Herzog devant ses partisans, également à Tel-Aviv. "J'essaie de mettre tout en oeuvre pour construire un véritable gouvernement social en Israël", a-t-il affirmé.
- La fête chez les Arabes israéliens -
Plus tôt, le Likoud de M. Netanyahu avait été crédité de 28 sièges sur les 120 de la Knesset, soit un de plus que la liste Union sioniste, dans un sondage à la sortie des bureaux de vote de la chaîne de télévision Channel 2. Les deux listes étaient en revanche à égalité avec 27 mandats dans deux autres projections de Channel 1 et Channel 10.
La dispersion des voix entre une dizaine de partis et la complexité des alliances possibles rendaient alors incertain le nom du prochain Premier ministre.
Ce dernier sera appelé à gérer les relations dégradées avec le grand allié américain, à faire face à l'offensive diplomatique palestinienne et aux menaces sécuritaires, et à répondre aux vives attentes économiques et sociales.
M. Netanyahu, au pouvoir depuis mars 2009, semble mieux placé que M. Herzog pour être appelé par le président israélien Reuven Rivlin à former un gouvernement.
"Netanyahu a réussi son coup. Il est parvenu à remonter la pente au finish. Il peut soit former un gouvernement de droite avec les partis religieux et Avigdor Lieberman, soit un gouvernement d'union nationale", dit Claude Klein, spécialiste de droit constitutionnel à l'Université hébraïque de Jérusalem.
"Sur le papier, Herzog n'a aucune chance de constituer une majorité qui dépendrait du soutien de la liste arabe", a-t-il dit.
"Nous sommes déçus", ne cachait pas un sympathisant de M. Herzog, "Netanyahu a remonté la pente ces trois derniers jours".
L'heure était au contraire à la fête à Nazareth, au quartier général de la liste représentant les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948.
Cette liste a créé un autre événement de ce scrutin en terminant troisième avec 13 sièges selon les sondages. Mais son soutien à M. Herzog pourrait faire perdre à ce dernier d'autres partenaires éventuels.
Les sondages confirmaient par ailleurs le rôle de faiseur de roi prédit à Moshé Kahlon, un ancien du Likoud qui ratissait au centre et s'est jalousement gardé d'énoncer ses intentions. M. Netanyahu lui avait promis le portefeuille des Finances.
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