Malgré sa défaite logique contre Arsenal (0-2), Monaco s'est qualifié, mardi soir pour les quarts de finale de Ligue des champions, une première pour le club azuréen depuis son épopée de 2004 qui l'avait mené en finale.
Constamment dominé et mis sous pression par les hommes d'Arsène Wenger, Monaco a plié deux fois. Et malgré une véritable agonie en fin de match, l'ASM a pu conserver son avantage acquis à l'aller (3-1).
Monaco rejoint ainsi le Paris SG en quart de finale de plus la prestigieuse des coupes d'Europe. Depuis la saison 2009-2010, la France n'avait plus aligné autant de représentants à ce stade de la compétition avec Lyon et Bordeaux.
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, en début de rencontre, Monaco parvenait à tenir plus le ballon que son adversaire. Les hommes de Leonardo Jardim effectuaient un pressing très haut, duquel Dimitar Berbatov n'était pas exclu.
A la suite d'un bon débordement d'Anthony Martial, le Bulgare servait même Moutinho, qui ne cadrait pas (3).
Après une dizaine de minutes de pression, les Monégasques commençaient toutefois à abandonner la possession à leurs adversaires. Sur un centre d'Hector Bellerin, Olivier Giroud plaçait une tête de peu à côté (14).
Replié défensivement, Monaco semblait vouloir refuser le jeu. Et ne démontrait aucune volonté de se projeter vers l'avant. Une volée de Santi Cazorla était contrée par Layvin Kurzawa (19). Elle préfigurait un danger de plus en plus pressant sur les buts de Danijel Subasic.
Le duo Sanchez-Carzola commençait d'ailleurs à imposer son aisance technique sur le côté droit de l'attaque d'Arsenal. Puis, Danny Welbeck venait prendre le relais et se frotter à Kurzawa. Même si le rythme de la rencontre ne s'emballait que par à-coups, la charnière centrale Abdennour-Wallace donnait quelques signes de fatigue et de faiblesse.
D'ailleurs, Giroud allait logiquement ouvrir la marque en deux temps (0-1, 36). Sa première tentative, piquée après une passe de Welbeck, était sortie par Subasic venu boucher l'angle. Mais le ballon revenait sur la tête du Français, dont la reprise de volée faisait mouche. Au tiers de la rencontre, Arsenal avait déjà fait le tiers du travail à accomplir pour se qualifier.
Et, avant la pause, Monaco, qui continuait de déjouer en s'arque-boutant derrière, offrait encore aux Londoniens deux belles opportunités.
- Subasic décisif -
Abdennour, à terre, contrait d'une façon peu académique, une frappe de l'intenable Welbeck (37), qui, plus tard, servait idéalement Giroud. Mais l'avant-centre international français "topait" sa reprise, captée par Subasic (45+1).
Dès le début de la deuxième mi-temps, Arsenal reprenait sa domination. Une fois encore, les Monégasques se débarrassaient systématiquement d'un ballon qui n'était pas vraiment leur ami.
Un coup-franc d'Özil était bien détourné en corner par Subasic (53) initiait paradoxalement une bonne période monégasque. Martial, Berbatov, Moutinho et Dirar affolaient Martesacker et ses acolytes durant quelques minutes. Puis Yannick Ferreira Carrasco venait suppléer Martial pour poursuivre cette rébellion.
Cette période s'achevait sans occasion franche et même par une frappe d'Özil non cadrée (63), qui faisait passer un frisson chez les 17.500 personnes présentes au Stade Louis-II.
Silva remplaçait alors Berbatov. Monaco décidait de contrer et de s'en remettre à la vitesse de Ferreira Carrasco. C'était trop peu. Et c'est bien Arsenal qui poursuivait méthodiquement sa quête.
Après une frappe de Walcott, entré à la place de Welbeck, sur le poteau, Kurzawa, en grande difficulté toute la rencontre, relançait sur Ramsey, qui avait remplacé Coquelin. Le milieu anglais donnait deux buts d'avance à son équipe (0-2, 79).
Monaco était à l'agonie. Subasic effectuait un arrêt décisif sur une reprise de Giroud (83). La fin de rencontre était une attaque-défense. Mais soutenu par un stade acquis à sa cause, Monaco tenait sa qualification et son exploit.
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