Quelques milliers de retraités ont défilé mardi dans toute la France pour demander une amélioration de leur pouvoir d'achat, à l'appel d'une large intersyndicale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les cortèges ont rassemblé environ 1.900 personnes, selon la police, à Paris, près de 1.000 à Marseille, 650 à Lyon, un peu moins de 500 à Bordeaux, Nantes ou Toulouse
Dans la capitale, où les drapeaux de la CGT étaient les plus visibles, les retraités ont manifesté en début d'après-midi derrière une large banderole indiquant "les retraités disent non au plan d'austérité !"
"On a plein de raisons de manifester. Nos pensions sont bloquées, c'est inadmissible. En plus, on aide nos enfants, ça grève nos revenus", a déploré Claudine Villiers, retraitée d'EDF depuis 2007.
Au même moment, à l'Assemblée nationale, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a déclaré que le gouvernement avait "pris des mesures" pour le pouvoir d'achat des personnes âgées, notamment avec une revalorisation du minimum vieillesse et une prime exceptionnelle de 40 euros pour les revenus les plus faibles.
Mais à Lyon, René Susseto, 80 ans, retraité de la métallurgie, n'est pas concerné malgré une pension mensuelle de 1.315 euros seulement. "Je réclame un pouvoir d'achat qui me permettrait non pas d'acheter du caviar tous les jours mais de pouvoir me soigner les dents, les yeux et l'audition", a-t-il dit.
Dans toute la France, le même slogan a résonné: "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, cette société là on n'en veut pas".
"Les retraités n'ont pas à faire les frais de la crise. Les pensions de retraite, c'est le résultat de notre travail", a déclaré Georges Olivier de la CGT, porte-parole de l'intersyndicale (CGT, Solidaires, CFTC, FSU, Retraités de la fonction publique) à Dijon.
Au delà des pensions, les retraités demandent que la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, débattue depuis ce mardi au Sénat, soit mise en oeuvre dès cette année et réclament un renforcement des services publics de santé.
"On vit plus vieux, mais on vit mal. Et on est obligé d'aider les jeunes générations () C'est souvent une seule petite retraite qui assure pour toute la famille", s'est plainte Annie Liot, 75 ans, retraitée de l'Education, interrogée dans le cortège bordelais.
Entre autres pancartes aperçues à Bayonne, où 200 personnes se sont mobilisées, celle d'une retraitée ironisait: "On est les +sans-dents+ mais on a les crocs!"
Au moins 450 retraités se sont réunies à Rouen, 350 à Saint-Nazaire, près de 300 à Grenoble, 250 à Cherbourg et Limoges, 200 à Périgueux, 200 à Reims, 150 à Châlons-en-Champagne, 120 à Dijon, selon les journalistes de l'AFP.
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