Monaco, qui reçoit Arsenal mardi pour une place en quart de finale de la Ligue des Champions, peut prétendre à un retour parmi les meilleurs équipes européennes, deux ans seulement après avoir retrouvé l'élite du football français.
Vainqueur 3-1 à l'aller à Londres, Monaco a mis toutes les chances de son côté pour imiter le Paris SG, qualifié en quarts au terme d'un match épique contre Chelsea à Stamford Bridge (2-2).
Pourtant, la situation des deux dernières équipes françaises qualifiées en compétition européenne est difficilement comparable. "Personne ne pensait que ce résultat était possible et on l'a fait", résumait ainsi l'entraîneur portugais Leonardo Jardim après le match aller.
De fait, les Monégasques, dauphins du Paris SG lors de la saison précédente en Ligue 1, semblaient mal embarqués au moment d'entamer leur campagne européenne. Ils venaient de perdre leurs deux stars, les Colombiens James Rodriguez, acheté par le Real Madrid après une très belle Coupe du Monde, et Radamel Falcao prêté à Manchester United.
Ils étaient aussi en perdition en championnat, 19e après cinq journées de L1 et avant le premier match de Ligue des Champions.
Et puis Jardim a revu ses plans. Arrivé avec l'ambition de mettre en place un football offensif et de garder le ballon, il a décidé d'abandonner la possession de balle à ses adversaires pour mettre en place une défense solide et miser sur opportunisme et efficacité en attaque.
Bilan: une victoire d'entrée contre le Bayer Leverkusen (1-0), un statut de meilleure défense de la phase de poules de la Ligue des Champions (1 but encaissé) et une qualification en huitièmes en terminant premier de son groupe.
- Pas flamboyant mais efficace -
En championnat, Monaco a refait son retard en appliquant la même recette, qui a notamment permis à son gardien croate Danijel Subasic de garder sa cage inviolée pendant 842 minutes entre fin novembre et début février.
Pas flamboyant mais efficace, Monaco peut désormais attendre le moindre faux pas du trio de tête, Lyon, Paris SG, Marseille, pour se frayer une place sur le podium, son objectif de début de saison.
Et aussi, ne pas perdre par plus de deux buts d'écarts (ou par deux buts d'écart en encaissant plus de trois buts) à domicile contre Arsenal pour faire partie des huit meilleures équipes européennes cette année.
Pas mal, pour un club qui évoluait en Ligue 2 entre 2011 et 2013, après un lent déclin entamé en 2005. L'épopée monégasque en Ligue des Champions, conduite en 2004 jusqu'en finale par Didier Deschamps, semblait alors condamnée à trôner sur l'étagère à souvenirs.
Mais le rachat fin 2011 par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev a redonné à l'ASM la marge de manoeuvre financière et l'ambition de retrouver le premier rang européen.
A condition de ne pas céder mardi à la pression de ce qui constitue, aux yeux du club, le match le plus important depuis l'arrivée de Rybolovlev.
Monaco pourra ensuite, pourquoi pas, et comme son milieu de terrain Joao Moutinho le confiait dimanche à l'AFP, se prendre à rêver d'une épopée semblable à celle de 2004
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