Barrages filtrants, blocages d'entrepôts ou de ronds-points, opérations escargot: des routiers sont en grève lundi pour obtenir une reprise des négociations salariales, multipliant des actions en régions, ont constaté les bureaux régionaux de l'AFP.
Le mouvement, à l'appel de l'intersyndicale (CFDT,CGT, FO,CFTC, CFE-CGC), a démarré dimanche soir, mais c'est tôt lundi matin qu'il s'est étendu. Les syndicats demandent au patronat de reprendre le dialogue sur les salaires, rompu le 9 février.
Ainsi, dans le Bas-Rhin, une "petite centaine" de militants en colère, installés depuis dimanche soir, continuaient lundi matin à bloquer un entrepôt de marchandises Auchan de la zone industrielle de Duppigheim. "Nous ne laissons passer que les voitures mais aucun camion", a expliqué à l'AFP Pascal Vaudin, secrétaire général CFDT des transports du Bas-Rhin.
A 13h00, les routiers ont prévu une manifestation escargot sur l'autoroute A4, au nord de Strasbourg.
Au nord de Toulouse, les salariés avaient entamé dès dimanche soir un blocage au centre routier de Castelnau d'Estrétefonds et "une cinquantaine de camions bloquent toujours l'accès" lundi matin, a indiqué la gendarmerie, précisant que "l'ambiance est calme".
Par ailleurs, selon le Centre régional d'information routière (CRICR), l'accès à l'A62 en direction de Bordeaux "est bloqué pour les poids lourds". "Nous maintenons le blocage jusqu'à ce que les patrons reviennent à la table des négociations. Cela durera le temps qu'il faut", a indiqué à l'AFP Stéphan Pouget, secrétaire Midi-Pyrénées CFDT Route.
Au nord de Bordeaux, une cinquantaine de manifestants bloquent depuis 3H00 l?accès au dépôt pétrolier de Bassens. Entre 60 et 70 camions ont pu y accéder mais se retrouvent bloqués à l?intérieur.
En Haute-Normandie, deux points de blocage ont été mis en place lundi, peu après 07H00, à Rouen, en zone industrielle au sud et au sud-ouest de la ville. "Nous avons placé des barrages filtrants", a expliqué à l'AFP Bruno Petit, délégué CFDT. Une trentaine de poids lourds participent aux blocages.
Les barrages ne concernent que les poids lourds, les automobilistes étant autorisés à passer après avoir reçu un tract expliquant les raisons du mouvement.
"C'est quand même lamentable de constater que nos employeurs n'arrivent pas à comprendre que les chauffeurs routiers ne veulent pas finir leur carrière en étant toujours au Smic", a déclaré M. Petit.
Les grilles salariales dans le transport routier de marchandises (près de 330.000 salariés fin 2013) sont bloquées depuis 2012. Depuis, la totalité des minima conventionnels est passée, à l'exception d'un seul, sous le salaire minimum.
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