Distribution de tracts, débrayages: les salariés des hypermarchés Carrefour ont protesté vendredi contre la remise en cause d'acquis sociaux au détriment des nouveaux embauchés, à l'appel de la CFDT et la CGT.
Partout en France, des distributions de tracts ou des débrayages sont organisés, a déclaré à l'AFP Serge Corfa, délégué syndical central CFDT.
La direction évoque, elle, une "mobilisation extrêmement faible", avec une quinzaine de magasins touchés par des débrayages ou des distributions de tracts sur les 224 hypermarchés du groupe.
M. Corfa a cité notamment les hypermarchés de Thionville, Nice, Trans-en-Provence (Var), Ollioules (Var), Mérignac (Gironde), Sallanches (Haute-Savoie), Chartres, Amiens, Brest, Châteauroux, ou L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) touchés par des débrayages d'une ou deux heures, ou celui de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne) avec une distribution de tracts.
En Bretagne, "tous les magasins" sont dans le mouvement, a-t-il ajouté, en se disant "satisfait" de cette mobilisation "en solidarité avec les plus pauvres".
Au terme d'un accord intervenu dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), signé par FO, premier syndicat du groupe, et la CFE-CGC, les nouveaux embauchés devront désormais attendre 12 mois avant de pouvoir bénéficier des primes de vacances et de fin d'année, contre 3 mois auparavant, ce qui équivaut à la "perte d'environ un mois de salaire", selon M. Corfa.
"C'est une grève pour dire +non à l'injustice+", a ajouté le responsable syndical, en observant que l'accord étant déjà signé, "les salariés n'ont rien à gagner".
De son côté, Franck Gaulin, délégué central syndical CGT, a fait état de plusieurs magasins mobilisés dans le Sud, comme à Aix-en-Provence, où "les entrées du parking sont bloquées" ou au "Merlan" à Marseille-Nord, "où le magasin a été fermé après que les grévistes ont bloqué la réception et les rideaux de fer".
Pour Carrefour, il ne s'agit pas de "revenir sur des acquis sociaux puisque cela concerne des salariés à venir". Le groupe précise s'être ainsi aligné sur les accords de branche concernant la prime de fin d'année, tandis que la prime de vacances n'y est même pas prévue.
Plus généralement, CFDT et CGT, 2e et 3e syndicats de l'entreprise, demandent une plus juste répartition des profits alors que le goupe a enregistré un bénéfice net de 1,24 milliard d'euros en 2014.
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