Deux des trois membres de l'entourage du jihadiste Amédy Coulibaly, en garde à vue depuis lundi, ont été déférés vendredi, a appris l'AFP de source judiciaire.
Le troisième homme a été relâché dans la nuit de jeudi à vendredi, sans poursuite à ce stade de l'enquête, a-t-on appris de même source.
L'un des deux hommes déférés est le compagnon d'une gendarme qui avait également été entendue, mais dont la garde à vue avait été levée mercredi.
Actuellement écroué dans un dossier de droit commun, il devait être présenté à un juge d'instruction dans la matinée, a indiqué son conseil, Me Régis Méliodon.
La piste des soutiens logistiques dont a pu bénéficier Amédy Coulibaly, qui a tué quatre juifs lors d'une attaque contre un supermarché cacher à Paris, a déjà permis aux enquêteurs d'arrêter fin janvier quatre hommes parmi ses connaissances.
Ce sont les seules personnes mises en examen jusqu'ici dans l'enquête sur les attentats jihadistes, qui ont fait début janvier 17 morts en plus des trois tueurs, Coulibaly et les frères Saïd et Chérif Kouachi.
Les enquêteurs pensent aussi avoir mis au jour des contacts entre Amédy Coulibaly et Chérif Kouachi dans les heures ayant précédé l'attaque contre Charlie Hebdo. Les recherches téléphoniques semblent établir que le premier a rendu visite au second dans la nuit du 6 au 7 janvier à Gennevilliers, ville des Hauts-de-Seine où vivait Chérif Kouachi.
Le lendemain matin, un peu plus d'une heure avant que Chérif et Saïd Kouachi ne tuent 12 personnes lors de l'attaque contre le siège de l'hebdomadaire satirique, un SMS a été envoyé depuis un portable dans la zone du domicile de Gennevilliers vers une des treize lignes de Coulibaly, selon une source proche du dossier.
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