Le CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) a indiqué jeudi avoir commencé les tests pour lancer la remise en route du grand collisionneur de hadrons (LHC), arrêté depuis plus de deux ans.
"Nous sommes vraiment excités, parce que nous entrons dans une nouvelle phase", a déclaré son directeur général, Rolf Heuer, lors d'une conférence de presse à Genève.
Le LHC a été arrêté en février 2013 pour une grande révision, après avoir permis d'identifier ce qui est présenté comme le Boson de Higgs, considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière. Cette particule élémentaire donne leur masse à nombre d'autres, selon la théorie du Modèle standard.
Lorsque qu'il sera pleinement remis en route, le LHC va fonctionner à des niveaux d'énergie plus élevés et avec des faisceaux plus intenses.
Les scientifiques du CERN espèrent découvrir de nouvelles particules, qui pourraient changer notre compréhension du monde.
La mise en évidence du fameux Boson de Higgs a valu le Prix Nobel 2013 au Belge François Englert et au Britannique Peter Higgs.
Les chercheurs espèrent à présent trouver de nouvelles particules exotiques.
Pour la nouvelle période d'exploitation, les scientifiques vont chercher des preuves d'une "nouvelle physique". Ils vont sonder la "supersymétrie", un concept théorique baptisé "Susy", qui cherche entre autres à expliquer la matière noire.
Le LHC devrait être remis en route d'ici 15 jours, fin mars.
Des faisceaux contenant des milliards de protons lancés à une vitesse très proche de celle de la lumière vont circuler à l'intérieur du tunnel en forme d'anneau long de 27 km qui s'étend sous terre à la frontière franco-suisse.
Fin mai ou début juin, le LHC devrait être prêt à reprendre les collisions de protons, qui sont enregistrées dans des laboratoires situés en quatre points de ce gigantesque anneau.
Pour le professeur Heuer, "il est grand temps de trouver une faille dans le modèle Standard", soulignant "qu'il y a 95% de l'univers" qui reste à découvrir.
un des responsables du projet au CERN, Tiziano Camporesi, a déclaré "qu'il fallait se préparer" également à "regarder vers l'inattendu", de façon "à voir ce qui pourrait dépasser le modèle standard tel que nous le connaissons". Il a cependant ajouté qu'il était difficile de prédire quand cela pourrait arriver.
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