Des rescapés de l'équipe de tournage de l'émission "Dropped" qui a coûté la vie à dix personnes, dont trois stars du sport français, témoignent jeudi devant le juge chargé de l'enquête, tandis que cing gendarmes, dont trois légistes, étaient attendus en Argentine.
Afin d'avancer le plus rapidement possible dans l'enquête, le juge fédéral Daniel Herrera a établi ses quartiers à l'intérieur de l'hôtel Pircas Negras, dans le bourg de Villa Union, dans la province de La Rioja (nord-ouest de l'Argentine).
C'est là que les sportifs ou membres de l'équipe de tournage de "Dropped" livreront leur témoignage, à l'abri des objectifs des caméras des dizaines d'envoyés spéciaux de médias français.
Une trentaine de Français, des membres de l'équipe de tournage de la maison de production ALP et le nageur Alain Bernard, le patineur Philippe Candeloro, la cycliste Jeannie Longo et la snowboardeuse Anne-Flore Marxer sont confinés dans leur hôtel de Villa Union, à 30 km du lieu de l'accident, où ils attendent le feu vert des autorités judiciaires argentines pour regagner la France.
Le magistrat connaît leur désir de départ mais, interrogé par l'AFP, il prévoit qu'ils ne pourront "pas quitter la région avant (vendredi soir)".
Jeudi en fin de journée, il devait donner une conférence de presse.
"Nous sommes à disposition de la justice, aussi bien les 4 sportifs de haut niveau que les membres de l'équipe de tournage, et on donnera tous les éléments qui nous sont demandés", a déclaré à l'AFP Julien Magne, directeur des programmes d'ALP.
"J'ai envie d'apporter mon témoignage pour l'enquête et basta. Envie de rentrer. Et j'ai envie d'aller voir les parents de Camille" Muffat, a déclaré Alain Bernard, champion olympique du 100 m nage libre en 2008.
- Inspection du BEA -
Cinq gendarmes français devaient arriver dans la journée en Argentine pour participer à l'enquête sur la collision en vol lundi de deux hélicoptères, dans lesquels ont péri, outre la nageuse Camille Muffat, la navigatrice Florence Arthaud et le boxeur Alexis Vastine, cinq membres français de l'équipe de tournage et les deux pilotes argentins.
Parmi les gendarmes, trois experts légistes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN), un service notamment spécialisé dans l'identification de victimes de catastrophes, vont prêter main forte aux légistes argentins.
Les corps calcinés étant méconnaissables, il faudra des tests ADN ou des données dentaires pour identifier les victimes.
A La Rioja, capitale de la province éponyme, l'autopsie des corps n'avait pas débuté jeudi matin, les experts argentins attendant leurs homologues français, selon un légiste argentin.
Sur le lieu du crash, à Villa Castelli, des experts aéronautiques français du Bureau enquête analyse (BEA), du motoriste Turbomeca et d'Eurocopter, arrivés mercredi soir, ont commencé à démanteler la carcasse calcinée des hélicoptères.
- Florence Arthaud enterrée en Méditerranée -
Pamela Suarez, la présidente du BEA argentin qui travaille avec les experts français, a précisé à l'AFP "qu'après le travail sur le terrain, destiné à recueillir des éléments primordiaux pour l'enquête", l'analyse des pièces recueillies se poursuivrait en laboratoire à Buenos Aires.
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