Qu'est ce qu'implique le label French Tech ?
Il implique deux choses : d'une part le soutien financier de l'Etat pour aider les start-up françaises à l'exportation dans le cadre d'un label fédérateur qu'est la French Tech ; d'autre part c'est un soutien au développement en région et en Métropole d'une filière numérique, via un soutien y compris financier aux incubateurs, accélérateurs et pépinières d'entreprises.
La Métropole a t-elle pris suffisamment en considération la filière numérique ?
Dans le document rendu public le 9 février et appelé la Décennie Métropolitaine figure le soutien à l'innovation comme vecteur de diversification du tissu économique de la Métropole Rouen Normandie. L'innovation s'incarne aujourd'hui dans trois filières : les biotechnologies, les écotechnologies (notamment au Madrillet) et la filière numérique via la pépinière Seine Innopolis. Cela montre que nous ne misons pas tout, mais beaucoup sur le numérique. La preuve : la pépinière Seine Innopolis, ouverte en septembre 2013, est aujourd'hui pleine et accueille environ 40 entreprises pour 200 emplois. Nous réfléchissons à créer un Seine Innopolis 2.
Pourquoi une candidature commune aux trois agglomérations rouennaise, caennaise et havraise ?
Les différents éléments n'étaient pas favorables à une candidature seule, notamment avec l'absence d'un nombre suffisant de grandes entreprises du numérique à la différence d'autres métropoles. C'est donc tout naturellement que nous nous sommes tournés vers notre collègue normand pour fédérer les initiatives et atteindre, en termes de masse critique économique et de visibilité nationale et mondiale, la taille requise. Cette candidature commune présente une potentialité d'emplois importante, un chiffre d'affaires cumulé intéressant et une notoriété cumulée plus significative.
C'est la première initiative coordonnée entre les trois agglomérations. Y'en aura-t-il d'autres ?
Je suis porteur de plusieurs propositions, au-delà de la French Tech, pour promouvoir ensemble, avec notre future région normande, nos territoires. Je pense au développement économique et notamment touristique. Nous devons former un pack normand à l'exportation et pour attirer les investisseurs étrangers en Normandie.
Ma deuxième proposition a à voir avec le rayonnement de la Normandie. Je plaide pour que les futurs grands événements comme le 500e anniversaire du Havre ou l'Armada 2019 soient des événements normands, impliquant l'ensemble des territoires. Rouen et Caen ont tout à gagner à ce que le 500e anniversaire du Havre soit une grande réussite et Caen et Le Havre ont tout à gagner à ce que l'Armada soit l'Armada de toute la Normandie.
Cela existe déjà pour Normandie Impressionniste mais je suis toujours étonné de constater le peu de mobilité interne à la Normandie. Les grandes expositions en Haute-Normandie sont peu fréquentées par les Bas-Normands et inversement. Il faut encourager cette mobilité interne et ce sentiment d'appartenance.
Pour en revenir à la French Tech, quand pensez-vous obtenir le label ?
Nous visons l'obtention du label avant l'été. Nous sommes en contact réguliers avec la secrétaire d'Etat et le Premier Ministre a salué, lors de sa visite à Honfleur, le caractère exemplaire de la démarche de la French Tech normande.
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