De Las Vegas à Caen, il n'y a qu'un pas. Ou plutôt qu'une connexion : celle du numérique. Début janvier, une délégation française composée à 20% de Normands était dans le Nevada pour promouvoir le savoir-faire régional en matière de nouvelles technologies, dans le cadre du Consumer Electronics Show, l'un des plus grands salons internationaux du domaine. "C'était une occasion privilégiée pour nous de lier des contacts avec les marchés américains et asiatiques", explique Isabelle Lauret, directrice marketing de la société Bodycap basée à Caen et qui a mis au point une capsule à avaler qui permet de prendre la température gastro-intestinale d'un patient, pour la retranscrire en temps réel sur un petit écran.
10 690 emplois en Normandie
Bodycap n'est pas la seule entreprise du numérique à s'être développée en Normandie. Loin de là. Elle est sortie il y a quelques mois du Pôle de compétitivité bas-normand Transactions électroniques sécurisées (TES) qui a d'ailleurs organisé le déplacement à Las Vegas pour les entreprises locales. Implantée à Colombelles, cette structure a soutenu 146 projets depuis sa création en 2005, permettant au total de recueillir plus de 400 millions d'euros de subventions de l'Etat et de l'Europe pour assurer leur développement. En Normandie, l'écosystème numérique emploie 10 690 personnes.
Assurément, les pouvoirs publics normands ne veulent pas manquer le wagon de la reconversion économique, à l'heure où l'industrie cherche partout un second souffle. Le secteur des nouvelles technologies offrent aux territoires qui misent dessus, un levier de taille. C'est dans ce contexte que les trois agglomérations de Caen, du Havre et de Rouen ont déposé conjointement jeudi 5 mars un dossier de candidature pour prétendre au label French Tech, après avoir présenté en grandes pompes au Mémorial, mercredi 11 mars, tout l'enjeu de cette union.
"Nous soutenons cette démarche car elle a vocation à développer l'activité numérique en région et c'est donc forcément intéressant pour nous", apprécie Edouard Petit, cofondateur de Bunkr, qui développe à Rouen une application permettant de créer des présentations professionnelles différentes de Powerpoint. En mai dernier, la start-up avait réussi le tour de force de lever un million d'euros pour son essor. "Le label French Tech, voilà enfin une démarche qui ne passe pas uniquement par Paris et il est donc intéressant de voir nos entreprises être reconnues par cet identifiant fort." Même son de cloche du côté de Colombelles et d'Eric Goujou, co-dirigeant d'Ob'do, société spécialisée dans le développement d'objets électroniques communicants. "L'objectif du label French Tech est de faire de la France un accélérateur de start-up, et donc, un label Normandy permettrait aux entreprises normandes d'être soutenues, mises en avant dans leurs démarches, afin d'accéder ainsi à de nouveaux marchés." Réponse en juin.
Ecoutez, Marc Maouche, directeur régional d'Orange qui défend l'intérêt pour le territoire normand de disposer du label French Tech
Marc Maouche directeur régional d'Orange
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