Cinq entreprises sont poursuivies dans cette affaire, qui concerne pas moins de 460 ouvriers polonais et roumains.
Deux sociétés d'abord, la Chypriote Atlanco (163 ouvriers) et la Roumaine Elco (297 ouvriers), sont toutes deux jugées pour "travail dissimulé".
Un prévenu absent ?
Trois autres entreprises comparaissent notamment pour "recours aux services d'une entreprise qui pratique le travail dissimulé", Parmi elles, Welbond Armatures, mais aussi le géant du BTP Bouygues et sa filiale Quille. Etaient-elles au courant ? Ont-elles fermé les yeux sur ce système de travail au noir ? L'ont elles encouragé ? C'est ce que devront déterminer les juges dans ce procès qui s'annonce hors norme.
Car l'une des société, l'agence d'intérim Atlanco, est introuvable depuis des mois. Le procès avait même été reporté en octobre dernier, pour permettre à la justice de mettre la main sur ses responsables légaux. Ce mardi matin, sauf surprise, Atlanco devrait être jugée par défaut. Certaines entreprises poursuivies encourent jusqu'à 225.000 euros d'amende.
Travailleurs détachés
Au centre de ce procès, la directive européenne de 1996 sur l'emploi de travailleurs détachés. Elle prévoit que les travailleurs de l'union européenne embauchés dans un autre pays bénéficient des mêmes conditions de travail et du même salaire que les locaux. Dans cette affaire, pourtant, plusieurs millions de cotisations sociales n'auraient pas été versées.
L'audience, programmée sur trois jours, pourrait finalement se poursuivre jusqu'à vendredi. La CGT appelle à une mobilisation dès 8h devant le tribunal de grande instance de Cherbourg.
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