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Paris (AFP). Des milliers d'indépendants manifestent à Paris contre les dérives de leur Sécu

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Paris (AFP). Des milliers d'indépendants manifestent à Paris contre les dérives de leur Sécu
Manifestation d'artisans et de commerçants contre les dysfonctionnements du régime social des indépendants (RSI), le 9 mars 2015 à Paris - AFP
Environ 7.000 travailleurs indépendants, artisans et commerçants, selon la police, ont manifesté lundi après-midi à Paris pour dénoncer les multiples dysfonctionnements de gestion de leur régime de protection sociale (RSI) et protester contre les hausses de charges. Les banderoles "RSI, mafia, Etat, même combat" ou "Ils vont tuer nos emplois" ont suivi le cortège parti vers 14H00 du jardin du Luxembourg avant de se disperser vers 17h00 sur l'esplanade des Invalides. Certains manifestants détournaient l'appellation des très petites entreprises (TPE) par "TPE = travailleur précaire endetté" ou le sigle RSI par "Racket sans interruption" ou "Racket social des indépendants". D'autres banderoles à caractère obscène attiraient le regard. La manifestation n'était pas soutenue par les organisations patronales telles que l'UPA (artisans et commerçants de proximité) et la CGPME. Les protestataires répondaient à l'appel de l'organisation Sauvons nos entreprises, et d'une vingtaine d'autres parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges et les Buralistes en colère, affirme Pascal Geay, président de Sauvons nos entreprises qui se dit à l'origine de l'initiative. Celui-ci a demandé une minute de silence "pour ceux qui se sont suicidés et ceux qui ont tout perdu" à cause du RSI. - 'un moratoire du RSI' - Il a réclamé "un moratoire du RSI", menaçant d'occuper des centres du RSI si aucune mesure n'est prise au bout d'un mois. M. Geay par ailleurs a insisté sur l'importance de "sauvegarder la sécurité sociale", en réponse à certains qui appellent à se désaffilier au profit d'assurances privées, et de ne "surtout pas" faire de place à la violence. Les manifestants protestent contre "les dysfonctionnements notoires du RSI depuis plusieurs années et les charges qui augmentent de façon exponentielle", a expliqué Karine Lhéritier, restauratrice dans la Drôme. Erreurs dans les appels de cotisations, dossiers perdus ou encore interventions d'huissiers sur de fausses données, absence d'appels de cotisations pendant plusieurs années conduisant à des poursuites sans motif ou de mauvaises surprises au moment de la retraite: le Régime social des indépendants (RSI) créé en 2006 a entravé et mis en péril l'activité de bien des entrepreneurs de France. Dont celle de la commerçante Pascale Sebastian, 47 ans, venue de Niort (Deux-Sèvres): "Je ne peux plus me verser de salaire. Je n'ai plus de salarié. Je ne fais que payer les charges". La commerçante, qui employait deux personnes dans sa boutique de vêtements et se rémunérait 8.000 euros par an, a licencié sa dernière salariée il y a un an. "J'ai mis toutes mes économies personnelles et je risque de tout perdre", confie-t-elle à l'AFP. S'adressant à la foule, Claire Klervia, 41 ans avec deux enfants adolescents, raconte sa propre expérience : ce sont 60.000 euros que lui réclame le RSI. "Ca veut dire les huissiers à la maison, fracturer ma porte d'entrée et fouiller tous les tiroirs", énumère celle qui employait auparavant 4 personnes dans le BTP à Saint Pol de Léon dans le Finistère. Les huissiers, Nicole Pointcheval, 55 ans, et son mari artisan menuisier, les connaissent aussi. Le RSI leur demande 99.000 euros de dettes pour la période 2007-2011. "Quand on écrit, on n'a pas de réponse ou des réponses à côté", dit Nicole Pointcheval à l'AFP. "Il faut enquêter sur tous ces dysfonctionnements" Muni de sa pancarte "RSI, arrêtez le massacre", Pascal Poulain, entrepreneur dans le bâtiment depuis 20 ans, formule les mêmes reproches sur le RSI qui "prend 40% du chiffre d'affaires". "Lorsqu'on demande des comptes, ils sont incapables de dire ce qu'on leur doit", fait valoir cet entrepreneur âgé de 52 ans, installé dans l'Aisne, qui travaille depuis deux ans uniquement avec son fils après avoir eu sept salariés. Agglutinés devant un salon de coiffure, de nombreux coiffeurs alertaient sur les difficultés d'une "coiffure en danger", munis de panneaux de danger de mort.

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