L'enquête préliminaire visant Aquilino Morelle, ancien conseiller du président François Hollande, sur une éventuelle prise illégale d'intérêts en lien avec des laboratoires pharmaceutiques, a été classée sans suite, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
La révélation de ces liens avait conduit le 18 avril 2014 le conseiller politique de François Hollande à la démission.
Dans un entretien au journal Le Parisien, Aquilino Morelle assure avoir reçu notification de ce classement sans suite "le 8 février dernier, après avoir été auditionné".
"Cette accusation +ronflante+ n'a jamais eu le moindre fondement. Elle n'était qu'une calomnie destinée à me contraindre à quitter mes fonctions", affirme-t-il au Parisien.
Sollicité par l'AFP, M. Morelle n'était pas joignable dans l'immédiat.
L'ancien conseiller de l'Elysée avait été contraint à la démission après avoir été mis en cause dans une enquête de Mediapart, selon qui il avait été rémunéré 12.500 euros en 2007 par un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il travaillait à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Le journal en ligne avait également rapporté une scène plus symbolique et embarrassante d'un M. Morelle se faisant cirer ses nombreuses et luxueuses chaussures dans un salon de l'hôtel Marigny, tout proche de l'Elysée.
Une image assassine pour celui qui inspira très largement le fameux discours du Bourget de janvier 2012 dans lequel le candidat Hollande clamait que son "principal adversaire" était "le monde de la finance" et promettait de ramener l'argent au rang de "serviteur et non d'un maître".
La prise illégale d'intérêt est notamment définie par le code pénal comme le fait, pour un fonctionnaire chargé de contrôler une entreprise privée, de prendre ou de recevoir une participation par travail ou conseil dans une de ces entreprises dans un délai de trois ans après la cessation de ces fonctions. Un délit passible de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.
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