François Hollande s'est fait dimanche le chantre de l'égalité hommes-femmes qui "fait évoluer la France", lors d'une rencontre organisée à l'Elysée à l'occasion de la journée internationale des droits de la femme.
"C'est l'égalité qui fait avancer notre société, qui donne des droits mais en même temps qui donne des chances", a souligné le chef de l'Etat qui avait convié une centaine de femmes sous le mot d'ordre: "Elles font la France".
Pointant des inégalités toujours criantes dans l'accès aux responsabilités, les salaires ou l'orientation scolaire, le chef de l'Etat a fait valoir que "ce sont les pays qui ont été les plus égalitaires entre les femmes et les hommes qui ont été les plus capables d'anticiper par rapport aux nouvelles technologies".
Il en va de "l'efficacité de notre vie économique", a-t-il souligné, alors que, selon lui, de nombreux emplois restent vacants parce qu'il n'y a "pas suffisamment de jeunes femmes couvreurs ou chaudronniers" et que certains métiers restent encore des "métiers réservés" aux filles ou aux garçons.
Le président Hollande a ainsi souligné qu'il y avait encore "beaucoup trop peu" de jeunes filles dans les filières scientifiques au prétexte que "les mathématiques, c'est plus compliqué pour les filles que pour les garçons".
"C'est d'abord une forme de soumission à l'égard des préjugés, des stéréotypes, c'est une forme d'humiliation parfois puisqu'on interdit presque à des vocations de s'accomplir () mais c'est surtout un gâchis considérable pour la France", a-t-il déploré.
François Hollande a rappelé par ailleurs que "ce sont les femmes qui sont les premières victimes de tous les conflits et de toutes les guerres" au Nigeria, en Syrie, en Irak ou en Ukraine.
Des femmes "sont en prison tout simplement parce qu'elles ont demandé à être respectées" et "dans le monde une femme sur trois est victime de violences et notamment de violences sexuelles", a-t-il poursuivi, relevant qu'il reste ainsi "beaucoup à faire".
Sans faire d'annonce majeure, François Hollande a indiqué qu'il songeait au déploiement d'une partie des jeunes qui effectueront leur service civique dans les gares ou les transports pour y renforcer la "présence humaine" et permettre notamment aux femmes de se déplacer en sécurité.
Parmi de nombreuses intervenantes de la matinée, la journaliste Sylvie Debras a remarqué que l'Elysée lui-même n'était pas à l'abri des stéréotypes. En toile de fond des tables rondes figuraient, a-t-elle remarqué, "deux femmes jeunes, jolies et minces: l'une est noire et évidemment elle danse, l'autre est blanche et évidemment elle travaille".
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