La ville de Maiduguri, ancien fief du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a été secouée samedi par trois explosions qui ont fait au moins 47 morts et 50 blessés, selon un nouveau bilan.
"Le bilan des morts est passé à 47, avec au moins 50 blessés. Il y a des femmes et des enfants parmi les morts", a déclaré Abubakar Gamandi, responsable du syndicat des pêcheurs de l'Etat de Borno, qui se trouvait sur les lieux de la première explosion au marché "Baga".
Son bilan a été confirmé par une source médicale et le chef d'une milice locale d'autodéfense, Danlami Ajaokuta.
La première explosion a eu lieu vers 11H20 (10H20 GMT), lorsqu'une kamikaze a fait exploser sa ceinture d'explosifs sur le marché aux poissons "Baga", tuant au moins 18 personnes, selon M. Gamandi.
"La bombe a fait des ravages car elle a explosé dans un lieu peuplé", a déclaré un commerçant, Jamuna Jarmi.
Le groupe islamiste armé Boko Haram, dont l'insurrection ensanglante le nord du Nigeria depuis 2009, a déjà eu recours à plusieurs reprises à des kamikazes ces derniers mois pour mener des attaques.
Une heure plus tard, une autre explosion a frappé un second marché de Maiduguri, le "Monday market", faisant au moins 15 morts et semant le chaos.
Enfin, vers 13H00 (12H00 GMT), une troisième déflagration a touché un parking situé à côté d'une gare routière bondée.
Certains témoins des deux dernières explosions ont également évoqués des kamikazes, mais l'information n'a pu être confirmée.
Selon le milicien Danlami Ajaokuta, les autorités ont ordonné la fermeture de tous les commerces de la ville, à cause de la nature apparemment coordonnée des attaques, qui en fait craindre d'autres.
L'armé nigériane, très critiquée pour n'avoir pas su juguler l'insurrection islamiste dans le nord-est du Nigeria, a annoncé avoir repris un certain nombre de villes à Boko Haram ces dernières semaines, aidée par l'intervention de soldats des pays voisins, en particulier tchadiens.
Ces combats se déroulent à trois semaines des élections présidentielle et législatives du 28 mars, qui ont déjà été reportées une première fois pour des raisons sécuritaires. Boko Haram a juré d'en empêcher la tenue.
L'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.
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