Trois Européens, dont un Français et un Belge, et deux Maliens ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi dans une attaque contre un restaurant de Bamako, selon la police et une source hospitalière.
A Paris, le président François Hollande a dénoncé "avec la plus grande force le lâche attentat" commis à Bamako, selon un communiqué de la présidence française.
La présidence a indiqué que M. Hollande allait s'entretenir avec le Premier ministre malien Modibo Keita et "lui offrir l'aide de la France".
Selon la police malienne, au moins un homme armé est entré peu après minuit heure locale dans le restaurant La Terrasse, situé dans un quartier de la capitale malienne apprécié des expatriés, et a ouvert le feu, selon la police.
"C'est une attaque terroriste, même si nous attendons des précisions. Selon un bilan provisoire, il y a quatre morts: un Français, un Belge et deux Maliens", a déclaré un policier sur place à l'AFP.
Il y a "très vraisemblablement un Français tué", a confirmé la présidence française.
Une source à l'hôpital Gabriel Toure de Bamako a ensuite indiqué qu'un troisième Européen, dont la nationalité n'a pas pu être immédiatement établie, était mort lors de son admission dans cet établissement.
De plus, huit personnes ont été blessées, selon la source hospitalière.
Des pompiers ont été vus en train de sortir du restaurant La Terrasse une civière portant le corps du ressortissant français.
Dans une rue voisine du bar, le corps d'un policier malien et celui du gardien d'un domicile privé gisaient au sol, alors qu'un peu plus loin le corps d'un ressortissant belge était également visible.
Des dizaines de policiers ont bouclé le secteur, et les rares témoins directs de l'événement refusaient de témoigner par "peur".
L'ambassade de France à Bamako a adressé un message conseillant "la prudence" à tous les ressortissants français vivant dans la capitale malienne.
Le Mali est le théâtre de rivalités ethniques et d'une insurrection islamiste et il tente de retrouver la stabilité et la paix depuis un coup d'Etat en 2012.
Des jihadistes liés à Al-Qaïda ont contrôlé une grande partie du territoire pendant plus de neuf mois jusqu'à ce qu'une intervention militaire française les chasse en partie de la région.
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