La solidarité, et donc l'aide à domicile, est l'une des compétences du Département. Que leur reprochez-vous ?
Normalement, la prise en charge de ce secteur est de l'ordre du 50-50 entre Etat et Département. Mais en réalité, aujourd'hui, le Conseil général est exsangue.
L'Etat est-il aussi en partie responsable ?
Il y a une faute de l'Etat quine reverse pas les 380 millions d'euros collectés au titre de la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l'Autonomie (CASA) qui devrait être fléchée vers l'autonomie. Malgré ces marges de manoeuvres très étroites, notamment du Conseil général, nous allons sensibiliser les financeurs et expliquer que l'économie sociale est aujourd'hui en grande difficulté.
Quels sont les principaux problèmes vous touchant ?
Il y a trois grands problèmes. Le premier concerne les usagers, avec une insuffisance des heures affectées à l'accompagnement à domicile.
Le second concerne les salariés des structures d'aide à domicile. Les revendications salariales ne sont pas prises en compte. Il y a d'autres problèmes comme les frais de déplacement qui ne sont pas indemnisés à hauteur des coûts réels.
Le dernier problème concerne les structures elles-mêmes. Aujourd'hui, il existe une sous-tarification horaire, c'est-à-dire que le tarif-horaire payé par le financeur aux structures n'est pas payé à hauteur des coûts réels. Il faut tout de même noter que le Conseil général de Seine-Maritime est plus en phase avec les coûts réels, ce n'est pas pire qu'ailleurs.
Écoutez Jean-Louis Montembault, président de l'UNA du Bocage et président de « l'union UNA Normandie » :
500 aides à domicile sur le Pont de Normandie : "Des revendications pas prises en compte"
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