59% des lesbiennes ont vécu un acte de discrimination ou de stigmatisation sociale au cours des deux dernières années, selon une enquête de l'association SOS homophobie rendue publique jeudi.
Ces actes "lesbophobes" se déroulent principalement dans l'espace public (47%), au sein de la famille (14%) et au travail (11%), selon les résultats de cette enquête sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie en France, publiée à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars.
8% des femmes interrogées disent vivre régulièrement des actes lesbophobes et 1% quotidiennement, selon l'étude basée sur des données collectées sur internet du 30 mars au 20 juillet 2013, à laquelle 7.126 femmes ont contribué.
L'enquête s'attachait également à interroger les lesbiennes sur la visibilité de leur orientation sexuelle. Seules 26% des répondantes évoquent le sujet avec l'ensemble des membres de leurs familles.
D'après l'étude, de nombreuses répondantes "s'invisibilisent" en fonction des personnes qui les entourent ou des lieux qu'elles fréquentent. Plus de la moitié d'entre elles font attention au contexte où elles se trouvent avant de tenir la main de leur partenaire ou de l'embrasser et 18% disent même ne jamais manifester d'affection à leur partenaire en public.
"Force est de constater que les enquêtées les moins visibles vivent moins de lesbophobie", selon SOS Homophobie, qui juge que "les lesbiennes n'ont ni une parole, ni des gestes libres" et que la société française est "encore trop inégalitaire pour les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans)en général et les lesbiennes en particulier".
L'association définit la lesbophobie comme une forme de stigmatisation sociale à l'égard des lesbiennes et des femmes considérées comme telles.
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