Le Premier ministre australien Tony Abbott a laissé entendre jeudi que le dispositif déployé pour tenter de localiser l'épave du Boeing 777 de la Malaysia Airlines mystérieusement disparu il y a bientôt un an pourrait être réduit, sans cependant abandonner l'espoir de réussir.
Le 8 mars 2014, le vol MH370 au départ de Kuala Lumpur à destination de Pékin disparaissait une heure après son décollage avec 227 passagers à bord, dont 153 Chinois.
Aucune trace de l'avion n'a été retrouvée malgré d'intensives recherches dirigées par l'Australie dans le sud de l'océan Indien où des satellites ont "accroché" pour la dernière fois les systèmes de communication de l'appareil.
"Je rassure les familles quant à notre espoir et notre foi dans le succès des recherches en cours", a déclaré Tony Abbott devant le Parlement à Canberra. "Je ne peux pas promettre que les recherches se poursuivront toujours avec la même intensité mais nous ferons tout notre possible pour résoudre ce mystère et apporter des réponses" aux familles des disparus, a-t-il ajouté.
Quatre navires explorent actuellement les profondeurs du sud de l'océan Indien, en immergeant de puissants sonars, à environ 1.600 kilomètres à l'ouest des côtes occidentales de l'Australie.
Les équipes de recherche pensent que les débris de l'avion pourraient reposer à 4.000 mètres de profondeur. Un plan de récupération est en cours d'élaboration.
Jusqu'à présent, près de 40% de la zone de recherche prioritaire de 60.000 kilomètres carrés a été passé au peigne fin. L'opération doit s'achever en mai.
Les autorités australiennes et malaisiennes n'ont pas encore indiqué la décision qui sera prise à cette date si rien n'est trouvé, mais la détérioration des conditions météorologiques dans cette région d'ici quelques mois va compliquer les opérations.
- Une 'faille' dans le suivi des avions -
Le 29 janvier, la Malaisie a officiellement déclaré que cette disparition était un accident et que les passagers et membres d'équipage de l'appareil étaient présumés morts, provoquant la colère des familles.
Celles de plusieurs des victimes australiennes étaient jeudi au Parlement pour entendre la déclaration de Tony Abbott. Les ambassadeurs malaisien et chinois ainsi que des représentants d'autres pays comptant des ressortissants au rang des disparus étaient également présents.
"A vous et à tous ceux qui avaient des êtres chers à bord de ce vol, j'assure que nous prenons toutes les bonnes décisions pour mettre un terme à votre incertitude", a déclaré Tony Abbott.
Il a également souligné que ce drame "montrait l'existence d'une faille fondamentale dans le suivi des vols longs courriers, particulièrement au-dessus de l'océan".
L'Australie, la Malaisie et l'Indonésie envisagent de tester pour la première fois au monde un système de suivi des avions, lorsqu'ils survolent des zones maritimes reculées, avec une fréquence de 15 minutes contre 30 à 40 minutes actuellement.
"Bien que ce ne soit pas une réponse entièrement satisfaisante, cela va pouvoir améliorer dans l'immédiat la manière dont les avions sont suivis pendant que d'autres solutions sont à l'étude", avait déclaré le chef du gouvernement australien, lors de l'annonce dimanche de ces essais.
La semaine dernière, l'Australie avait en outre annoncé un partenariat avec le groupe français Thales pour développer le premier système civil et militaire de contrôle du trafic aérien, qui pourrait aider à repérer "plus vite et de façon plus précise" un avion ayant un incident comparable à celui du MH 370.
L'explication la plus crédible à cette mystérieuse disparition, selon les responsables chargés de l'enquête, est qu'une brusque chute du niveau de l'oxygène au sein de l'appareil a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait continué de voler en pilote automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant.
La disparition du Boeing reste à ce jour l'un des plus grands mystères de l'aviation civile.
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