Même si les Français restent encore très majoritairement pessimistes sur l'avenir de la situation économique dans l'Hexagone, leur moral économique progresse constamment depuis cinq mois, selon un sondage Odoxa publié jeudi.
Ainsi, 71% des sondés se sont déclarés "défiants" dans l'avenir de la situation économique en France au cours des dernières semaines, contre 28% qui assurent être "plutôt plus confiants", révèle le baromètre de l'économie d'Odoxa pour le mois de mars, réalisé pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurance.
Mais pour le cinquième mois consécutif, le moral économique des Français, mesuré par l'écart entre ces deux catégories de sondés, est donc à la hausse, même si cette progression a été moins prononcée en mars qu'auparavant (+4 points).
"Sur cette période de cinq mois, l'indice de moral s'est amélioré de plus de 30 points, passant de -74 en novembre 2014 à -43 en ce mois de mars 2015", analyse Gaël Sliman, le président d'Odoxa.
Une remontée à mettre, selon lui, sur le compte d'indicateurs macroéconomiques (cours du pétrole et de l'euro) plus favorables et de l'amélioration des chiffres du chômage.
Autre enseignement du baromètre: les Français sont de plus en plus enclins à soutenir des mesures économiques radicales comme la possibilité de contourner les 35 heures ou l'assouplissement des conditions d'embauche et de licenciement.
Ils sont en effet 76% à se dire favorables à ce que les entreprises puissent déroger aux 35 heures en cas d'accord avec les organisations syndicales, une proportion en hausse de 14 points par rapport au mois d'août. Il s'agit d'ailleurs de la seule réforme, parmi les cinq sur lesquelles le panel a été interrogé, à être approuvée par une majorité de sympathisants de gauche (72%).
Et 45% des personnes interrogées se prononcent même en faveur d'une suppression pure et simple de cette mesure alors qu'en janvier 2011, ils n'étaient que 34% à plébisciter la disparition des 35 heures.
De même, 46% des sondés demandent que l'on "permette aux entreprises d'embaucher et de licencier plus facilement", soit une progression de 4 points par rapport à janvier 2013.
Sur ce sujet, on assiste, selon Odoxa, à un "retournement total" de l'opinion par rapport à juillet 2005. "Lorsque la même question leur avait été posée avant la crise, les Français étaient près de 20 points de moins (27%) à adhérer à cette idée", précise Gaël Sliman.
Une seule réforme économique suscite un rejet massif: le gel du Smic. Les trois quarts des Français s'y déclarent hostiles, une proportion qui n'a pas varié depuis avril.
Sondage réalisé par internet les 26 et 27 février auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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