Le sort d'au moins 32 mineurs était inconnu mercredi à Donetsk, dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine, mais leurs chances de survivre restaient très faibles après un coup de grisou dans une mine, théâtre de plusieurs accidents mortels ces dernières années.
"Une terrible tragédie est survenue à la mine de Zassiadko. Il y a des victimes, actuellement 32", a déclaré le président du Parlement ukrainien, Volodymyr Groïssman, en faisant observer aux députés une minute de silence.
M. Groïssman est cependant revenu sur ces propos quelques heures plus tard en disant que "le sort des 32 mineurs restait inconnu".
Néanmoins, le président Petro Porochenko a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Et son porte-parole Sviatoslav Tsegolko a annoncé qu'une journée de deuil serait décrétée après la confirmation du nombre de morts.
Le bilan de 32 morts a été confirmé à l'AFP par le chef du Syndicat des mineurs du Donbass, bassin minier de l'est de l'Ukraine en proie à un conflit armé entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses, qui a fait plus de 6.000 morts en un peu plus de dix mois.
"Nous avons des informations sur 32 morts, mais nous ne savons pas exactement combien de mineurs restent au fond de la mine", a déclaré à l'AFP Mykola Volynko, dirigeant de ce syndicat.
Selon un autre syndicat, celui des employés de l'industrie minière de l'Ukraine, "il n'y a aucune communications avec ces 32 personnes".
"Mais les sauveteurs comprennent que dans une telle situation, les chances de survivre sont pratiquement nulles", a ajouté un porte-parole de ce syndicat contacté par l'AFP.
- "On n'a aucune nouvelle" -
Des parents des mineurs, certains en pleurs, commençaient à affluer mercredi aux abords de la mine gardée par des rebelles armés et devant laquelle étaient visibles plusieurs véhicule de secours, selon un journaliste de l'AFP. La mine est située dans le district Kievski de Donetsk, non loin de l'aéroport, théâtre de combats acharnés depuis mai avant de passer sous le contrôle des rebelles en janvier.
Aucun bilan n'a été communiqué dans l'immédiat à la presse.
Devant une entrée de la mine, Valentina Dziouba, 72 ans, ne peut retenir ses larmes.
Elle est sans nouvelles de son fils, Vladimir, 47 ans, sept heures après le drame: "Il devait partir à la retraite cette année. Personne ne me dit rien. J'ai appris la nouvelle a la télévision. Toutes les familles sont indignées de ça. J'ai peur qu'il soit mort".
Deux autres femmes arrivent, une épouse de mineur, accompagnée de sa mère à elle.
"On n'a aucune nouvelle de lui. C'est terrible, on n'a aucune information", lance la mère qui refuse de donner son nom.
Les autorités séparatistes ont fait état d'un mort, tandis que le chef d'un autre syndicat a indiqué que 47 mineurs pourraient être morts.
"Le sort de 47 mineurs est inconnu, ils pourraient être morts. Au moment de l'explosion, 207 mineurs se trouvaient au fond du puits, dont 53 dans la zone touchée. Cinq mineurs avec des brûlures graves sont sortis de la zone touchée", a déclaré à l'AFP le responsable du Syndicat indépendant des mineurs, Mikhaïlo Volynets.
Selon le ministère des Situations d'urgence dépendant des autorités rebelles, au moins un mineur a été tué et 14 blessés.
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