L'écurie McLaren-Honda a appliqué le principe de précaution en annonçant mardi que Fernando Alonso manquerait le Grand Prix d'Australie le 15 mars en ouverture de la saison de F1, ce qui relance les interrogations sur son accident du 22 février.
"Ce sera dur de ne pas être en Australie mais je comprends les recommandations. Un 2e impact en moins de 21 jours +NON+", a tweeté Alonso, double champion du monde de F1, en anglais et en espagnol, quelques minutes après le communiqué officiel de son écurie.
Selon McLaren-Honda, les médecins "lui ont recommandé de ne pas s'aligner lors du prochain Grand Prix d'Australie. Fernando a compris et accepté cet avis". L'écurie a ajouté que les tests médicaux subis par Alonso "dont certains pas plus tard qu'hier (lundi) soir" n'ont révélé aucun problème.
Le remplaçant était tout trouvé: le Danois Kevin Magnussen, 22 ans, pilote de réserve, titulaire en 2014 et soigneusement conservé dans l'effectif lorsque le transfert d'Alonso a été annoncé en décembre.
-Eviter une 2e commotion-
Cette décision a été prise pour "limiter autant que possible les risques de l'exposer à une nouvelle commotion, aussi tôt" après celle du 22 février consécutive à une violente sortie de piste sur le Circuit de Barcelone, à la fin de la 2e session d'essais hivernaux d'avant-saison.
L'Espagnol a ensuite passé trois nuits à l'hôpital, en observation. Puis il a rejoint sa famille à Oviedo (Asturies) pour se reposer.
Ce renoncement intervient alors que McLaren-Honda a toujours veillé à donner des nouvelles rassurantes de son pilote, arrivé à l'intersaison en provenance de Ferrari.
Alonso était sorti de la piste entre les virages 3 et 4 du circuit de Montmelo, et avait tapé dans le mur de sécurité.
"Sa vitesse devait être d'environ 150 km/h, sa voiture a tourné brutalement, c'était bizarre", avait remarqué l'Allemand Sebastian Vettel, qui a remplacé cet hiver Alonso chez Ferrari et qui était dans son sillage au moment de l'accident.
La McLaren-Honda semblait assez peu abîmée, d'après les premières images du choc.
Depuis le 22 février, les spéculations sur la (ou les) cause(s) de l'accident se sont multipliées, poussant la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à ouvrir une enquête, alors qu'il s'agissait d'essais privés et pas d'un week-end de Grand Prix.
McLaren s'est défendu tout de suite en évoquant des rafales de vent et a démenti "catégoriquement" les rumeurs d'un malaise du pilote ou d'un éventuel problème mécanique ou électrique.
L'hypothèse la plus plausible, médicalement, reste qu'un léger malaise du pilote, par exemple en cas de choc électrique à bord, aurait pu provoquer son écart de trajectoire et surtout l'empêcher de se préparer au choc imminent contre le mur du circuit en se raidissant avant l'impact prévisible.
- Retour en Malaisie ? -
-Cela aurait donc aggravé les conséquences du choc, même à vitesse réduite. D'où l'intérêt encore plus évident d'éviter un deuxième choc en Australie.
Les blessures à la tête (et à la colonne vertébrale) sont les plus difficiles à évaluer, les plus compliquées à gérer et en général les plus longues à guérir, par rapport à des fractures, par exemple. Surtout quand le patient est âgé de 33 ans, comme Alonso.
Par ailleurs, l'écurie a choisi la voie de la sagesse car la monoplace est loin d'être prête après trois semaines d'essais hivernaux frustrants: 380 tours couverts, en 12 journées, à cause de problèmes à répétition, alors que Mercedes-AMG en a bouclé plus de 1.300 en trois sessions espagnoles, à Jerez et Barcelone.
L'écurie de Ron Dennis a bon espoir qu'Alsonso reprenne sa place lors du deuxième Grand Prix de la saison, programmé en Malaisie le week-end du 29 mars.
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