Manuel Valls veut s'attaquer au "défi" de "tout ce qui retarde un islam de France", notamment en matière de formation des imams mais aussi en faisant reculer le "réflexe" qui consiste à solliciter des pays étrangers pour le financement des mosquées, a-t-il dit mardi.
"Je souhaite agir, nous souhaitons agir () Et nous souhaitons que tout le monde, vous les premiers, voie la profondeur des problèmes qu'il faut aujourd'hui traiter", a déclaré le Premier ministre lors d'une rencontre avec des responsables musulmans à la Grande mosquée de Strasbourg, évoquant un défi "historique".
"Tout ce qui retarde un islam de France", même si celui-ci est déjà une "réalité", "c'est là le grand défi auquel nous devons faire face", a-t-il plaidé.
S'"il n'y a pas de recette miracle", "les choses petit à petit se structurent. Des mosquées plus grandes, plus dignes, se sont construites", a souligné le Premier ministre.
"A présent, c'est le champ de la formation qu'il faut investir () Et l'Etat veut y mettre des moyens", a dit le chef du gouvernement, qui devait ensuite préciser ce point lors d'une visite à l'université de Strasbourg.
Dans le cadre de l'annonce de la création d'une nouvelle "instance de dialogue" avec l'islam de France, le gouvernement a annoncé son intention de porter à 12, contre 6 actuellement, le nombre des établissements (dont celui de Strasbourg) dispensant des formations à la laïcité, pour les responsables religieux notamment.
Prolongeant des propos tenus au Sénat mi-février, Manuel Valls a dit vouloir "traiter la question des financements" de la construction de mosquées en France.
"Je souhaite, et nous souhaitons, que des solutions existent en France lorsque des responsables cultuels cherchent un soutien et des moyens pour construire un lieu de culte ou un centre culturel. Je souhaite que ce réflexe consistant à demander le soutien d'Etats étrangers se perde", a dit Manuel Valls.
"Il y a en France toutes les énergies et les ressources nécessaires au développement de l'islam", a-t-il fait valoir.
Le Premier ministre était accompagné de sa ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, et de son ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve, chargé du nouveau plan du gouvernement concernant l'islam en France.
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