Une audience de "la dernière chance" pour éviter un non-lieu définitif dans l'affaire du Bugaled Breizh s'est ouverte mardi matin devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes, 11 ans après le naufrage en Manche du chalutier breton et de ses cinq hommes d'équipage.
"On espère un sursaut, de la dignité, qu'il va vraiment se passer quelque chose aujourd'hui", a déclaré à la presse juste avant le début de l'audience Dominique Launay, président de l'association SOS Bugaled Breizh. "On ne peut pas partir sans avoir la vérité".
La cour doit entendre les arguments des familles des victimes contre l'ordonnance de non-lieu prononcée en mai dernier par les juges d'instruction. Les familles pensent que le chalutier de Loctudy (Finistère) a été entraîné par le fond par un sous-marin lors de man?uvres de l'Otan au large du sud-ouest de l'Angleterre, le 15 janvier 2004.
"On est pas loin d'avoir quelqu'un qui finira par parler", a déclaré M. Launay. Si jamais le non-lieu est confirmé, "on aura encore trois ans pour apporter des éléments nouveaux", a-t-il ajouté.
Pour Christian Bergot, l'un des avocats des familles, les juges d'instruction qui ont prononcé le non-lieu "ont fait des fautes". Des décisions ont été rendues "qui ont fermé la porte à toutes les thèses possibles", a-t-il ajouté.
La décision de la chambre de l'instruction devrait être mise en délibéré.
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