Quatre parlementaires français de gauche et de droite, en "mission personnelle" en Syrie depuis mardi, ont rencontré mercredi matin à Damas le président syrien Bachar al-Assad, a annoncé à l'AFP l'un d'eux, Jacques Myard (UMP).
"Nous avons rencontré Bachar al-Assad pendant une bonne heure. Ca s'est très bien passé", a indiqué le député des Yvelines, tout en refusant de préciser la teneur des échanges. "Nous ferons rapport à qui de droit", a-t-il dit.
Les quatre parlementaires en déplacement en Syrie sont, outre M. Myard, Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Haute-Savoie, président du groupe d'amitié France-Syrie au Sénat, et François Zocchetto, sénateur UDI de la Mayenne, président du groupe UDI-UC, membre du groupe France-Syrie au Sénat.
"C'est une mission personnelle pour voir ce qui se passe, entendre, écouter. Ensuite, nous en tirerons des informations", avait indiqué mardi M. Myard.
Alexandre Giorgini, porte-parole du Quai d'Orsay interrogé lundi sur une éventuelle concertation de cette visite avec les services de Laurent Fabius, a précisé qu'"il s'agit d'une initiative de parlementaires qui, conformément au principe de séparation des pouvoirs, n'a pas été décidée en concertation avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international."
"Comme l'a précisé M. Fabius le 15 février, les parlementaires concernés ne sont porteurs d'aucun message officiel", a aussi répondu M. Giorgini en se démarquant de ce voyage.
Cette visite de parlementaires français constitue une première depuis la rupture des relations diplomatiques décidée en mai 2012 conjointement par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne.
Selon une source gouvernementale à Damas, ils ont été reçus mardi par le vice-ministre syrien des Affaires Etrangères Fayçal Moqdad et mercredi ils devraient s'entretenir avec le chef de la diplomatie, Walid Mouallem. Ils ont dîné également avec le mufti de la République cheikh Ahmad Hassoun.
Un an après le déclenchement de la guerre civile en Syrie en mars 2011, la France avait décidé le 2 mars 2012 de fermer son ambassade à Damas.
Le 29 mai 2012, dans le cadre d'une initiative commune à cinq pays européens, la France avait déclaré l'ambassadrice de Syrie et d'autres diplomates persona non grata.
Depuis, Paris ne cesse de réclamer le départ du pouvoir d'Assad en soutenant politiquement, militairement et humanitairement l'opposition modérée au président syrien.
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