François Pervis a récolté vendredi son sixième titre mondial, le deuxième en deux jours, en gagnant le kilomètre sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Le Français, déjà vainqueur à Minsk (Belarus) voici deux ans puis à Cali (Colombie) l'an passé, s'est imposé pour la troisième fois sur la "borne", une épreuve de référence qui a pourtant été écartée du programme olympique.
Son succès, qui a enthousiasmé le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines au lendemain de sa victoire dans le keirin, est resté incertain jusqu'au bout.
En tête à tous les pointages intermédiaires (31 sec 25 aux 500 m), le Mayennais a battu pour finir de 87 millièmes de seconde le temps de l'Allemand Joachim Eilers, déjà deuxième l'an passé.
"Et de six !", a exulté Pervis. "Je me suis rendu compte ce matin que si je gagnais aujourd'hui, j'allais devancer mes aînés (Florian) Rousseau et (Arnaud) Tournant" au nombre de titres mondiaux individuels. Les deux légendes de la piste française comptent en surplus nombre de titres de vitesse par équipes.
"J'aime battre les records. Battre les records de ceux qui m'ont tout appris", a ajouté le détenteur du record du monde de la distance (56 sec 303/1000e, en altitude), qui a cotoyé Rousseau et Tournant durant la première partie de sa carrière.
- "Conquérant et déterminé" -
Longtemps cantonné aux deuxièmes ou troisièmes places, Pervis a pris une autre envergure depuis 2013. Avec, pour sommet, son triplé de Cali, l'an dernier, quand il a réalisé l'exploit inédit de rafler les trois titres individuels du sprint.
A Saint-Quentin-en-Yvelines, le Mayennais est en mesure de rééditer cette mémorable performance. "Je pars conquérant et déterminé pour la vitesse individuelle", a d'ailleurs annoncé le Français qui s'aligne samedi dans le tournoi-phare des compétitions, très ouvert, et espère aller jusqu'au bout, jusqu'à la finale prévue dimanche après-midi.
Rien n'est acquis toutefois pour le champion du monde sortant, dont la marge sur son suivant dans le kilomètre s'est resserrée par rapport à l'année passée. La conséquence de ce qu'il a appelé "un sale hiver", en raison de blessures et problèmes de santé à répétition.
Derrière le "patron" du sprint, Quentin Lafargue a pris une quatrième place qui lui a laissé un fort goût d'amertume, bien qu'il ait réussi le meilleur temps de sa carrière au niveau de la mer. Michael d'Almeida, titré mercredi soir en vitesse par équipes, a pris la sixième place.
L'autre Français victorieux dans les Mondiaux-2014 de Cali, le tout jeune Thomas Boudat (20 ans), s'est défendu lui aussi crânement dans l'omnium. Mais le marquage dont il a fait l'objet lui a coûté une meilleure place dans le scratch (8e) avant une bonne performance en poursuite (6e).
Benjamin, le bien-nommé, Thomas, le plus jeune coureur de l'équipe de France, a réussi pour sa part son entrée aux Mondiaux. A 19 ans, le Tarnais, champion d'Europe à l'automne dernier, a longtemps rivalisé dans la course aux points. Avant de reculer à la 9e place.
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