La Fédération internationale des journalistes, le Syndicat national des journalistes en France et le Syndicat national de la presse marocaine ont dénoncé vendredi les appels au meurtre qui se diffusent sur Twitter contre Zineb El Rhazoui, collaboratrice à Charlie Hebdo et son mari, l?écrivain marocain Jaouad Benaissi.
"Aujourd?hui, Zineb El Rhazoui et son mari sont visés. Les menaces sont accompagnées de la photo et d?informations sur le domicile et le lieu de travail de son mari, et diffusées sur le réseau social" Twitter, explique la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dans un communiqué.
"Les syndicats français, membres de la FIJ et de la FEJ (Fédération européenne des journalistes, ndlr), appellent à la solidarité envers notre cons?ur et son mari", ajoute le communiqué.
"Quelques semaines après la tuerie perpétrée à Paris contre l'équipe de Charlie Hebdo, et encore ce week-end après les attaques à Copenhague, ces appels au meurtre montrent que les inspirateurs de ces discours de haine n?ont pas désarmé", estime la FIJ.
Pour sa part, le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), cité par le FIJ, "exprime sa solidarité avec Zineb El Rhazoui, et son mari Jaouad Benaissi contre toutes menaces terroristes" et "considère que ces attaques sont dans le droit fil des actes barbares, perpétrés contre les journalistes de Charlie Hebdo".
"Le SNPM demande aux autorités marocaines et françaises de mettre en ?uvre toutes les mesures pour assurer la protection de l?intégrité physique de la journaliste et de son mari, face à un vrai danger", conclut le communiqué.
Zineb El Rhazoui, sociologue franco-marocaine des religions, actuellement en France, collabore à Charlie Hebdo. Elle bénéficie d'une protection de la police, a-t-on appris de source policière.
Les appels au meurtre visent aussi son mari, resté au Maroc et toujours pas protégé, alors que certains messages divulguent son lieu de travail, indique une autre source proche du dossier.
"Ces messages, sur l'obligation d'exécuter Zineb El Rhazoui pour venger le prophète, n'ont pas été diffusés par une branche officielle de l'Etat islamique mais par des sympathisants jihadistes et des monarchistes marocains qui disent qu'elle +a insulté le roi et le prophète+", a expliqué à l'AFP Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes.
"Depuis la fin janvier, j'ai vu passer des menaces plusieurs fois mais c'est toujours difficile de savoir à quel moment il faut en parler", explique celui qui a relevé l'existence de ces messages sur son compte Twitter mardi.
"Depuis quelques jours un hashtag diffusé par les jihadis sur Twitter appelle à tuer Zineb El Rhazoui, journaliste marocaine de #CharlieHebdo", a-t-il écrit sur le réseau social.
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