Guingamp a arraché un avantage minimal (2-1) contre le Dynamo Kiev, jeudi, en 16e de finale aller de l'Europa League, après un début de match mal embarqué et qu'ils n'ont remporté que grâce à deux expulsions côté ukrainien.
Alors qu'on pensait les Guingampais aguerris par leur premier tour maîtrisé et capables d'un nouvel exploit, il faut bien reconnaître qu'ils ont globalement raté leur match aller.
Du moins la partie qui s'est jouée à onze contre onze, car il est bien évident qu'une fois à onze contre neuf, juste avant la mi-temps, le match devenait déséquilibré.
Que ce soit parce que les joueurs ont été rattrapés par le stress de l'enjeu, ou parce que Kiev était d'une taille trop grande, l'En-Avant a semblé bien fragile face à des Ukrainiens alliant impact athlétique et aisance technique dans la circulation de balle.
L'ouverture du score à la 19e minute sur un bel appel de l'avant-centre Artem Kravets à la limite du hors-jeu, suivi d'un centre à ras-de-terre repris de façon imparable par le milieu de terrain Miguel Veloso, seul aux six mètres, sonnait comme une leçon de réalisme du maître à son élève encore bien trop jeune (0-1).
La défense bretonne a eu toutes les peines du monde à contenir Andrei Iarmolenko, dangereux sur des frappes, en partant de l'aile droite et en repiquant au centre (25, 34).
Hormis une frappe peu dangereuse de Claudio Beauvue (11), et une tête de Christophe Kerbrat à la suite d'un joli débordement de Jérémy Pied (27), toutes deux facilement captées par le gardien Alexander Shovkovsky, les Rouge et Noir ont été incapables de bousculer l'arrière-garde de Kiev.
- Deux cartons rouge pour Kiev -
La frustration gagnait les hommes de Jocelyn Gourvennec et les contacts se faisaient plus rugueux de part et d'autres quand ce sont finalement les Ukrainiens qui ont disjoncté.
Iarmolenko a donné un coup de pied juste sous le nez de l'arbitre à Younousse Sankharé, à qui il reprochait de n'avoir pas mis le ballon en touche alors qu'un coéquipier se roulait par terre et il était logiquement renvoyé aux vestiaires dès la 40e minute.
Quatre minutes plus tard, Younes Belhanda, tout juste entré en jeu, était à son tour expulsé pour un coup de pied beaucoup moins évident à Lionel Mathis et signalé par le juge de touche, dans une ambiance électrique au Roudourou.
La suite n'était qu'un long attaque-défense et la patience des Guingampais était récompensée à la 72e par l'inévitable Beauvue qui, au prix d'une détente de contorsionniste, propulsait le ballon au fond des filets de la tête (1-1, 72).
Deux minutes plus tard, Moustapha Diallo, démarqué au premier poteau, donnait l'avantage aux Bretons sur une nouvelle tête à la suite d'un corner (2-1, 74).
Face aux Ukrainiens à l'agonie physiquement - il s'agissait de leur premier match officiel depuis deux mois -, les hommes de Jocelyn Gourvennec poussaient mais sans arriver à étoffer leur avantage.
Guingamp se retrouve donc en ballotage très légèrement favorable avant d'aller défier Kiev sur ses terres la semaine prochaine.
Les Ukrainiens seront privés des deux expulsés, mais aussi peut-être de Jeremian Lens et Sergei Sydorchuk, sortis sur blessure.
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