L'Allemagne a estimé jeudi que la demande déposée par la Grèce d'extension de l'aide de ses partenaires européens ne représentait "pas une solution substantielle" et "ne répondait pas aux critères" fixés par la zone euro.
"La lettre en provenance d'Athènes n'est pas une proposition substantielle de solution", a commenté le porte-parole du ministère des Finances, Martin Jäger, dans un bref communiqué.
"Le courrier ne remplit pas les critères définis lundi par l'Eurogroupe", a-t-il poursuivi alors qu'Athènes a demandé officiellement un prolongement de six mois du soutien financier de ses partenaires.
Dès mercredi, Berlin avait jugé qu'aides et réformes étaient "indissociables", et insisté sur cinq conditions que devrait remplir la demande grecque pour satisfaire la zone euro. Parmi elles figurent l'engagement à ne pas détricoter les réformes déjà engagées, à ne pas mettre sur les rails de nouvelles qui pèseraient sur les finances publiques grecques, ou encore un engagement d'Athènes à rembourser tous ses créanciers.
Les pays de la zone euro se sont entendus sur ces conditions lundi à Bruxelles.
La Commission européenne, à la man?uvre pour tenter d'aboutir enfin à un accord, a estimé en revanche que la lettre était un signal "positif" et "ouvre la voie à un compromis".
Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, "a eu des contacts nombreux toute cette nuit et il a vu des signaux positifs ce matin dans la lettre, qui ouvre la voie à un compromis raisonnable dans l'intérêt de la stabilité", a indiqué lors d'un point de presse son porte-parole Margaritis Schinas.
L'accord cadre d'assistance financière (MFAFA, acronyme en anglais) est "le terme utilisé pour décrire le programme dans sa forme existante", a poursuivi M. Schinas, sans donner plus de détail.
La question est de savoir si le terme utilisé porte uniquement sur l'accord de prêt conclu entre Athènes et ses créanciers ou s'il inclut tout ou partie du "memorandum" qui lui est associé, et prescrit au pays de rigoureuses mesures d'austérité.
La lettre reçue jeudi matin par le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, sera discutée jeudi après-midi lors d'une réunion préparatoire de la zone euro, avant un nouvel Eurogroupe exceptionnel vendredi à Bruxelles.
Un accord des 19 est nécessaire pour prolonger de six mois l'aide financière dont bénéficie la Grèce depuis 2012. Le programme d'aide arrive en théorie à son terme le 28 février.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.