La France est entrée en janvier en territoire d'inflation négative pour la première fois depuis fin 2009, rejoignant une tendance à l'oeuvre dans toute l'Europe, mais sans que l'on puisse parler déjà d'une franche déflation.
L'indice des prix à la consommation a affiché en janvier une baisse de 0,4% par rapport au même mois de 2014, a annoncé jeudi l'Insee, précisant que la France n'avait pas connu d'inflation négative depuis octobre 2009.
Cette évolution sur douze mois des prix d'un panier préselectionné de biens de consommation est plus communément connue sous le nom de "taux d'inflation".
De décembre à janvier, sur un mois donc, les prix ont flanché encore plus nettement, de 1%, selon les chiffres provisoires de l'Institut national de la statistique et des études économiques, qui attribue "pour l'essentiel" ce phénomène aux rabais des soldes d'hiver.
Les prix des produits manufacturés ont ainsi baissé en janvier de 1,4% sur un an et de 3,2% sur un mois.
Autre facteur important de ralentissement de l'inflation: le recul des prix de l'énergie, observé sans discontinuer depuis six mois. Ces prix ont reculé en janvier de 7,1% sur un an et 2,1% sur un mois.
La France a ainsi rejoint la liste toujours plus longue des pays européens qui voient les prix à la consommation flancher en variation annuelle, allant de l'Allemagne à certains pays du Sud aux prises depuis longtemps au phénomène, tels que la Grèce ou encore l'Espagne.
La zone euro dans son ensemble connaît depuis deux mois des taux d'inflation négatifs.
Si cette inflation négative, au premier abord favorable aux consommateurs, devait se maintenir encore plusieurs mois, la France risquerait de glisser dans un phénomène pernicieux de déflation.
La déflation correspond à une période de baisse des prix ainsi que des salaires suffisamment prolongée pour retarder les achats des consommateurs et décourager les investissements des entreprises. Une fois installé, ce phénomène paralysant pour l'économie est difficile à déloger.
Avec un seul mois d'inflation négative, la France n'est pas encore dans ce cas de figure, et un chiffre de l'Insee vient apaiser les inquiétudes.
L'indicateur d'inflation dite "sous-jacente", très suivi des économistes parce que calculé sans tenir compte des biens les plus volatils (énergie notamment), et donc censé représenter la dynamique profonde de l'économie, a en effet légèrement augmenté en janvier, de 0,2% sur un an.
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