Les enquêteurs sont arrivés mercredi matin dans le cimetière catholique d'un petit village du Calvados, Tracy-sur-Mer, où des ornements funéraires ont été jetés à terre la veille, suscitant l'indignation du Premier ministre, a constaté l'AFP.
"Une petite dizaine de croix ont été retournées et plantées dans la terre, sur un total de 30 à 40 tombes touchées. Il n'y a pas d'inscription sur les tombes", a indiqué le maire de Tracy-sur-Mer, Jean Bedez, alerté mardi vers 17h30.
Les pierres tombales, les stèles et les croix en pierre n'ont pas été cassées mais des crucifix et des ornements ont été déplacés, a précisé le colonel de gendarmerie, Bruno Jacob. "Il n'y a aucune violation de sépulture, ni inscription", a-t-il dit lors d'un point de presse devant le cimetière.
Ces dernières semaines, des dégradations similaires ont été constatées dans des cimetières dans un rayon de 10 km autour de Tracy-sur-Mer, à Ryes, Longues-sur-mer et Sommervieux, selon les gendarmes.
Pour M. Bedez, les dégradations de Tracy n'ont "rien à voir avec ce qui s'est passé à Sarre-Union" (Bas-Rhin), où 250 tombes ont été profanées dans un cimetière juif en début de semaine.
"A mon sens, c'est plutôt (le fait) une bande de jeunes soit alcoolisée soit enfumée", a ajouté le maire. Interrogé par l'AFP, le colonel Jacob a dit également "pencher plutôt pour l'hypothèse" du vandalisme gratuit.
La brigade de recherche de gendarmerie de Bayeux est arrivée sur place. L'accès au cimetière a été interdit et celui du village de 365 habitants restreint.
Le cimetière, situé en bordure d'une départementale, à moins de 2 kilomètres des plages du Débarquement, compte 100 à 150 de tombes au total, dont plusieurs très anciennes ont été dégradées par le temps, selon le maire, qui a rectifié des chiffres qu'il avait donnés plus tôt.
Le Premier ministre Manuel Valls a exprimé sur son compte twitter son "sentiment de dégoût et d'indignation face aux dégradations commises dans le cimetière de Tracy-sur-Mer.#Assez!".
"Tout sera mis en ?uvre pour identifier, interpeller et déférer à la justice les auteurs de ces actes révoltants qui bafouent nos valeurs et le respect qui scellent notre vivre ensemble", a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui a annoncé ces dégradations dans un communiqué dans la nuit.
Dans l'affaire de Sarre-Union, cinq profanateurs présumés, des adolescents mineurs, âgés de 15 à 17 ans, originaires de la région et sans antécédents judiciaires, sont depuis lundi en garde à vue. Ils se défendent de tout antisémitisme.
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