Bernard Tapie "espère bien" que la révision consécutive à l'annulation de l'arbitrage controversé dans le litige l'opposant au Crédit lyonnais lui permettra d'obtenir une somme supérieure aux 403 millions d'euros qui lui avaient été alloués en juillet 2008.
"On repart à zéro, mais cette fois sans la limitation que Mme Lagarde nous avait imposée. Car le compromis d'arbitrage signé par Mme Lagarde tombe lui aussi. Désormais, il n'y a plus de limites. La révision peut se faire en plus ou en moins. Et j'espère bien qu'elle se fera en plus", a déclaré mardi M. Tapie à La Provence, le journal dont il est propriétaire.
"Je veux que la justice fasse du droit, rien que du droit. Je vais organiser une conférence de presse en début de semaine, avec mon avocat, Me Hervé Temime, le temps d'éditer par écrit les réponses aux affirmations totalement erronées qui ont conduit la cour d'appel à prendre cette décision", poursuit l'homme d'affaires dans ce court entretien publié sur le site internet du quotidien.
"Certains disent, pour vous dire toute la vérité, que je me plains d'un +complot+ ou que je suis frappé d'un +syndrome de persécution+. Mais reconnaissez que ça commence quand même à être répétitif d'être soumis à des décisions de ce type", ajoute encore M. Tapie.
Mardi, la cour d'appel de Paris a annulé l'arbitrage controversé qui avait accordé 403 millions d'euros à M. Tapie dans le litige l'opposant au Crédit lyonnais. La cour va rejuger ce litige.
L'arbitrage, rendu en juillet 2008 par trois personnalités choisies par les parties, devait mettre un terme à cette longue affaire où l'ancien ministre de la Ville et ex-président de l'OM se dit escroqué par la banque. Objet du litige: la vente d'Adidas, que M. Tapie avait racheté avant de s'en défaire en 1993.
La sentence arbitrale avait donné lieu à une vive polémique autour du choix de renoncer à la justice ordinaire et sur le montant des sommes allouées. Deux ans plus tôt, la Cour de cassation avait cassé un arrêt de la cour d'appel de 2005 indemnisant M. Tapie à hauteur de 135 millions d'euros.
La donne avait encore changé avec l'ouverture d'une enquête pénale. Désormais, l'arbitrage est au c?ur d'une information judiciaire dans laquelle six personnes, dont M. Tapie, son avocat Maurice Lantourne et l'un des juges, Pierre Estoup, sont mis en examen pour escroquerie en bande organisée.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.