Les rebelles prorusses sont entrés dans Debaltseve où ils combattent l'armée ukrainienne qui cherche à garder le contrôle de cette ville stratégique de l'est de l'Ukraine alors qu'un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche, ont annoncé mardi deux responsables ukrainiens et un séparatiste.
"Les combats se sont déplacés à l'intérieur de la ville. Des combats rapprochés sont en cours. Les rebelles utilisent des mortiers, des lance-grenades et des armes à feu", a déclaré à l'AFP le chef adjoint de la police régionale, Olexandre Kiva, qui était sur place.
L'entrée des rebelles à Debaltseve, noeud ferroviaire situé entre Lougansk et Donetsk, les capitales des deux républiques séparatistes de l'est de l'Ukraine, a été confirmée par un porte-parole militaire ukrainien qui a cependant minimisé son ampleur.
"Des groupes isolés d'insurgés ont pénétré dans la ville", a déclaré à l'AFP ce porte-parole Oleksandre Motouzianyk.
Les rebelles ont de leur part affirmé avoir pris le contrôle de la gare ferroviaire et de la banlieue orientale de Debaltseve. "Nous contrôlons la gare ferroviaire et la banlieue est", a indiqué un responsable du "ministère" de la Défense séparatiste cité par l'agence de presse officielle des rebelles.
- refus de l'entrée de Debaltseve -
Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération de l'Europe (OSCE) dans l'est de l'Ukraine qui s'étaient vu refuser dimanche l'entrée de Debaltseve par les rebelles, se trouvent en ce moment à Soledar, à une soixantaine de kilomètres, et y négocient intensément avec les rebelles et les Ukrainiens pour y accéder en sécurité, selon un journaliste de l'AFP sur place.
La situation à Debaltseve a été au coeur de négociations au plus haut niveau. Elle a été abordée lors de plusieurs entretiens téléphoniques du président ukrainien Petro Porochenko, qui en a discuté lundi soir avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, mais aussi avec celle-ci et le président russe, avant d'en parler avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Au cours de leur conversation, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont décidé de "mesures concrètes" pour permettre aux observateurs de l'OSCE de surveiller le cesser-le-feu sur le terrain, a annoncé mardi Berlin.
Egalement préoccupés par la situation à Debaltseve, les Etats-Unis ont directement mis en cause le Kremlin, accusé depuis des mois par Kiev et l'Occident d'armer les rebelles et d'avoir déployé ses troupes en Ukraine.
"Les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes les plus graves quant à la détérioration de la situation à Debaltseve et dans ses environs", a indiqué lundi soir la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki. "Nous exhortons la Russie et les séparatistes à cesser immédiatement toutes les attaques".
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